Une des caractéristiques de l’Union Soviétique quelques années et même quelques mois avant sa chute, c’était l’état général de déliquescence avancée de tout ce qui était services fournis par l’état. L’état général de délabrement provoqué par la mise en place d’une économie massivement collectivisée, où le socialisme était appliqué à tout ce que l’état prenait sous sa charge, amenait des situations catastrophiques…
Dans le maritime, des vols de marchandises étaient monnaie courante tant les biens manquaient. D’ailleurs, les émeutes n’étaient pas rares lorsqu’un ou l’autre bien de consommation finissait par arriver sur les étals parfois trop vides trop longtemps…
En matière d’éducation, c’était le même constat : la recherche scientifique était une véritable lutte de tous les instants pour avoir les ressources minimales pour travailler. Seules les disciplines qui ne nécessitent aucun matériel au delà d’un tableau et d’une craie s’en sortaient plus qu’honorablement, comme les mathématiques qui virent de nombreuses médailles récompenser l’excellence compensant l’absolu dénuement des conditions de travail. Mais au delà de ces remarquables avancées, et bien sûr au-delà des programmes de physique théorique titanesques voués à faire la propagande du régime et qui ne manquèrent jamais d’un rouble abondant, l’institution même de l’éducation s’écroulait sous des problèmes dont la gestion d’un personnel pléthorique n’était pas le moindre.
Les hôpitaux n’étaient guerre mieux : bien sûr, les apparatchiks bénéficiaient régulièrement de soins au top niveau, mais la population générale, elle, devait se satisfaire des moyens du bord, qui affichaient parfois des statistiques alarmantes sur le niveau général des accidents et des erreurs médicales graves.Mais ce qu’il faut retenir de cette période, c’est que même lorsque les plus grosses fissures apparurent dans le système, personne n’imaginait que tout pouvait s’effondrer en quelques jours.
L’histoire nous apprendra que pourtant, en quelques mois, tout bascula…