Pourvu que l’on possède, contrairement à moi, un androïde ou quelque autre bidule que ce soit muni d’un écran tactile (et connecté à internet), notre rapport à la ville est susceptible ces prochaines années d’évoluer de façon radicale vers moins de « matérialité » mais paradoxalement, davantage de sensibilité. Toujours plus « immatérielles », nos relations à la ville tendent par ailleurs à se renforcer. Avec la multiplication des applications pour mobiles ou Iphone, l’environnement urbain devient ainsi plus ludique (lire le test de Zombie, run!), sinon plus fonctionnel et praticable.
Le géolocalisation au service des économies
Depuis la crise de 2008 et la diminution somme toute relative de la capacité d’achat des ménages européens et surtout américains, de nouveaux agents web se lancent dans la fourniture d’applications smartphone de géolocalisation de « bonnes affaires ». Alors que le niveau de vie des classes moyennes se dégrade et que le domaine des situations précaires s’étend, la chasse aux économies se vit désormais au travers des espaces et des temps métropolitains. De la nécessité de vivre moins cher pour certains, les applications accessibles d’abord aux plus « solvables » d’entre nous, sont devenues peu à peu des jeux à la consommation et des outils, non seulement de découverte, mais également de partage. Boutiques de fringues, restaurants, cafés ou encore épiceries, les applications web telles que Foursquare ou encore Twemple, facilitent les usagers dans leurs recherches du bonheur matériel et vestimentaire à moindres frais.