La révolte étudiante à travers l'Europe

Depuis le début de la semaine, les étudiants de quatre coins du monde défilent dans les rues pour protester contre les restrictions budgétaires et la réforme des universités
Alors qu'en France, les étudiants ont massivement défilé pour protester contre la réforme des retraites, il semble que les étudiants étrangers partent aux aussi en guerre contre leur gouvernement. Tour d’horizon des différentes manifestations.
La réforme de l’université fait bondir les étudiants
En Italie, le gouvernement Berlusconi commence à chauffer les étudiants. Quelques dizaines d'entre eux ont occupé hier la célèbre tour de Pise pour protester contre la réforme des universités, et des milliers d'autres sont descendus dans les rues des grandes villes du pays pour la deuxième journée d'affilée.
À Londres, pour la deuxième fois en quinze jours, les étudiants britanniques se sont rassemblés pour dénoncer la réforme, qui prévoit notamment de tripler par trois les frais d'inscription. Face à la police, les altercations se sont multipliées, avec fumigènes et destructions de véhicules.

La révolte étudiante en Angleterre - vidéo AKAmedia Côté

Portugal, le 17 novembre, ils étaient plus de 7000 étudiants des universités de Lisbonne et du reste du pays à défiler dans les rues de la capitale. Révoltés contre les réformes qui prévoient de toucher plus de 50% des étudiants boursiers en réduisant ou supprimant leurs aides sociales, certains étudiants seront forcés d'arrêter leurs études.

En Serbie, la situation n'est guère plus encourageante. Des étudiants ont entamé une véritable grève de la faim mardi, en raison du refus des autorités de prendre en charge les frais d'inscription des élèves supposés bénéficier de la gratuité d'inscription. Dans les rues de Belgrade, la tension est montée d'un cran suite aux manifestations d'environ 500 étudiants, bloquant la circulation.

L’Irlande dans la course Les étudiants irlandais ne devraient pas tarder à rejoindre les rangs, puisqu'un plan de restriction budgétaire de 15 milliards d'euros a été annoncé avec perte et fracas. Il prévoit en effet de réduire le salaire minimum, de diminuer le montant des allocations chômage et familiales, ainsi que la suppression de 25 000 postes de fonctionnaires, faisant bondir les syndicats qui prévoient déjà de manifester samedi.

Lauren Clerc