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Gay Attitude est-il ouvert ou fermé ?
GA est une chauve-souris, moitié oiseau (voyez mes ailes) moitié souris (voyez mes poils). A la fois site de blogs et site de rencontres, offrant des possibilités variées d'expression, d'échanges et de liens amicaux. Voulant écrire un blog, j'ai trouvé plus intéressant de venir pondre mes œufs dans ce nid plutôt que dans un autre site moins communautaire et plus impersonnel, tout en restant libre de parler de tous les sujets qui m'intéressent.
Contrairement à un site d'hébergement de blogs où chacun soliloque à côté de son voisin, GA offre la possibilité de juxtaposer les expressions sur le journal des inscrits (JDI en jargon local) et donc d'amener à des dialogues (ou des invectives) entre les différents inscrits.
Dès le début j'ai pris soin d'écrire pour le lecteur ou la lectrice qui arrive sur un billet via un moteur de recherche et d'expliquer ou d'illustrer par un lien toute référence interne à GA. Mais cette ligne de conduite n'est pas suffisante : les lecteurs extérieurs à GA ne commentent que très rarement un billet. Je parle de mon expérience, mais elle me semble commune. Au début je pouvais penser que l'absence de commentaires externes signifiait l'absence de lecteurs autres que ceux de GA, mais ce n'est pas le cas comme j'ai pu le constater par la suite. Non, les visiteurs réguliers ou occasionnels ne commentent que très rarement et les commentaires de "visiteurs" sont la plupart du temps des commentaires de "gaïens" non connectés sous leur pseudo. Ayant pu questionner de vive voix quelques uns de mes timides visiteurs du monde du dehors, j'ai compris qu'ils voyaient GA comme un monde clos où ils n'osaient pas venir parler en intrus. Ce n'était pas cet enfermement que je souhaitais trouver en venant sur GA.
Au bout d'un temps l'expérience d'un blog s'épuise. On poste moins faute d'inspiration ou préférant le silence à la platitude. On assiste au départ de nombre d'interlocuteurs amis. Certains vont continuer leur expérience en déménageant leur blog ailleurs où ils prospèrent gentiment. Je m'étais posé la question de partir moi-même ailleurs et autrement, mais quitter GA me semblait un aveu d'échec. Je n'ai pas non plus le temps et l'envie de tenir deux blogs à usage différenciés. Alors je persévère. Je continue d'écrire en pensant au-delà du JDI car si GA se ferme sur lui-même, si le JDI n'est plus qu'un mur de graffitis parfois joliment décorés, si les invectives incompréhensibles chassent les lecteurs de passage, ne nous trouverions-nous pas trop à l'étroit ?