A quelques jour de la Nuit Arverne, nous tenions à parler de l'homme à l'origine du mouvement auvergnat à Paris. En partenariat avec l'excellente émission de Christian Robert « Histoires d'Auvergnats » dont vous pouvez écouter plus loin dans l'article, l'histoire de cet immense bonhomme, Louis Bonnet, précurseur, aimé ou détesté, mais qui n'a jamais laissé indifférent.
Louis Bonnet est né à Aurillac, en 1856, d'un père journaliste-imprimeur. Il reçut l'éducation d'un jeune bourgeois citadin de son époque : le collège (plus tard le lycée) où il eut comme professeur le Vellave Charles Dupuy, futur président du conseil, de solides études classiques couronnées par le baccalauréat passé en robe devant la faculté de Toulouse, selon l'usage du temps. Il se lança alors dans le journalisme, à la suite de son père, et vint à Paris.
C'est là qu'à 26 ans, il eu l'intuition géniale que le petit peuple auvergnat de Paris avait besoin d'un défenseur. C'était d'autant plus méritoire que, venu de la ville d'Aurillac, il connaissait mal ces hommes originaires pour la plupart des hautes terres, aux confins du Cantal, de l'Aveyron et de la Lozère, autour de la fameuse croix des Trois-Evêques. Il devait les découvrir peu à peu dans une quête quotidienne qui lui prit désormais toutes ses journées et une bonne partie de ses nuits.
C'est le 14 juillet 1882 (il y a 127 ans), qu'il publia le premier numéro de l'hebdomadaire « L'Auvergnat de Paris », journal des émigrants du centre encouragé seulement par quelques amis, dont Jules Vallès.