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Harkis, le fatalisme de Tahar B. un ancien harki.

Publié le 28 novembre 2010 par Harki45

 

Harkis, le fatalisme de Tahar B. un ancien harki.

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Interview de Tahar B. (ancien harki) par Mon Harki.com.

« J'ai beaucoup travaillé, mais personne ne s'est occupé de nous » confie, fataliste, Tahar B., 80 ans et porte drapeaux des Harkis du Loiret ».

« A nos parents on leur a donné des fusils pour qu'ils se battent, aujourd'hui ils ne veulent pas nous donner des outils pour travailler » s'indigne son fils Ali, 42 ans.

Dans cette famille exemplaire de français musulmans, installée à Saint Jean de Braye dans l'agglomération orléanaise, des années lumières séparent le discours de l'ancien de celui de son fils, R'miste.

Au silence résigné du patriarche, le fils répond, dans le calme, par une révolte des mots.

Car, ici, comme dans tous les foyers de la communauté, la nouvelle génération, entend, par sa voix, que 48 ans après, justice soit rendue à nos parents (la responsabilité de l'état français).

Si Tahar B., s'évertue à calmer l'impulsivité de son fils, il avoue cependant sa déception face à autant de promesses non tenues.

Monsieur Tahar B. a servi dans l’armée française en tant que supplétif au groupe mobile de sécurité n° 51, implanté à Saint Arnaud ( Sétif, Algérie ), en qualité de garde, du 10 mars 1956 au 31 décembre 1958 et en qualité de brigadier, du 1er janvier 1959 au 9 juillet 1962. Il eut citation et bonnes notes de la délégation régionale des G.M.S. par l’inspecteur en date du 10 juin 1958 pour sa bonne conduite lors de l’opération du 15 avril 1958. Ancien dans le G.M.S., garde éprouvé, il s’est très brillamment comporté lors de l’accrochage du 15 avril 1958 à Djémana. Après les évènements d’Algérie, il fut rapatrié en métropole en 1962. Son épouse avec ses enfants trouvèrent asile au camp de Rivesaltes de sinistre mémoire. Mais l’histoire voulut que la famille s’installasse à Orléans, plus exactement à la cité de l’Herveline dans la commune de Semoy.

« Nous sommes des immigrés de l'intérieur » s'indigne Tahar, qui se souvient avec émotion des camps ghettos, des difficultés de la scolarités « où nous étions victimes de racisme et de ségrégation ».

Ces faux espoirs, Tahar, n'est pas le seul à les déplorer. Beaucoup d'autres, comme lui dans le Loiret, ont cru que la France allait, sinon leur tendre la main, du mois reconnaître leur fidélité tout d'abord et ensuite la responsabilité de l'état français.

En vain.

48 ans après son arrivé en métropole, Tahar, comme d'autres, n'a seul témoignages de reconnaissance son histoire et toujours dans l'attente, comme d'autres, de décorations.

Aujourd’hui, Tahar B. estime qu'il serait juste de rendre hommage à ses services et à son action par l'attribution d'une décoration. Monsieur Tahar Boukhetache est membre de l’office national des anciens combattants et des victimes de guerre dans la commission solidarité. Il est également membre et porte drapeaux de l’association 2ID-Harkis du Loiret depuis 1987 et vice-président de d'une association culturelle depuis 2005,

sans compter les années passées avec d'autres associations comme UNTFMONAA (Union Nationale des Travailleurs Français Musulmans d’Origine Nord-Africaine et leurs Amis) présidée par M Benkouda, officier des Sapeurs Pompiers de Draguignan où bien l’UNHAS présidée par M Kafi.


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