(Prise de position)
Ce débat est l'exemple même d'un certain arriérisme de la réflexion politique.
Avez-vous remarqué que des gens éminents défendent une thèse et d'aussi éminents l'autre thèse ?
Aussi, la réponse devient simple. Et débattre encore finit par incarner une discussion de piliers de bar même si des chercheurs viennent à la rescousse.
La question n'est pas "faut-il mettre des notes en primaires ou non ?" Mais quelle méthode est la plus favorable à la progression (durable) des enfants ? Cette question se justifie d'autant qu'aucun partisan n'évoque l'hypothèse de conséquences catastrophiques pour sa propre thèse, pas plus que pour celle opposée ! Si c'était le cas, alors l'une des méthodes seraient potentiellement dangereuses ; le débat est : quelle est la meilleure méthode, celle qui produit le moins de déchet.
La réponse à la question sur la méthode est "laissons cette responsabilité aux enseignants", laissons chacun décider, pour sa classe, pour ses élèves. Pourquoi faut-il dans ce pays qu'un "totalitarisme", le ministère de l'Education nationale, décide de tout, pour tous et impose une et une seule solution !
Bien sûr, dans cette perspective, l'enseignant doit être accompagné. Il doit avoir accès à l'évaluation de ces choix en général et de ses choix en particulier : quelle est l'évolution de ses élèves et l'évolution comparée avec un groupe témoin. Il doit avoir accès aux bonnes pratiques qui vont avec l'une ou avec l'autre méthode, identifiées ça et là : dans le cas de méthode à note, quelle graduation employée, faut-il être sévère ou valoriser le peu… Bien sûr en termes de cohérence, le choix pourrait être celui de l'école et non de chacune des classes.
Il est temps d'inventer l'école d'après Jules Ferry. La défense de nos droits acquis et de notre "modèle" confine à une idéologie inefficace socialo-ultra-conservatrice.
cajj
Définition de totalitarisme : Système politico-économique cherchant à imposer son mode de pensée considéré comme le seul possible.
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