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Bioplastique

Publié le 29 novembre 2010 par Maxime_energies

De la Biomasse, non plus uniquement en tant que carburant, mais même jusque dans le pare-choc !

Bioplastique
Introduction à l’automobile :

De nos jours, les matières plastiques occupent de plus en plus de place dans l’automobile. L’industrie doit répondre au défi de la productivité et de la mondialisation. C’est pourquoi, l’utilisation des matériaux plastiques dans la fabrication des automobiles est l’une des clés du problème.

Le plastique est tout autour de nous. En effet, pratiquement tout ce que nous consommons est fait de plastique. La grande adaptabilité (légèreté, solidité, déformabilité, facilité de nettoyage) a permis cette large diffusion. La recherche de gain de poids est plus que jamais d’actualité dans l’automobile. Les constructeurs automobiles utilisent plusieurs matériaux dans le but d’obtenir une meilleure dichotomie entre solidité, coût et légèreté d’une automobile. En effet, la masse conditionne le choix du moteur et elle agit sur le comportement dynamique du véhicule. Il convient donc rapidement de maîtriser puis de réduire la masse des véhicules de façon à améliorer les performances tout en diminuant les coûts.

Ce problème est particulièrement urgent en ce qui concerne les voitures hybrides compactes et les voitures électriques comme la Leaf de Nissan. Ce sont en effet des voitures pour lesquelles chaque gramme économisé se fait ressentir sur la consommation car ces voitures possèdent une masse plus importante à cause de l’encombrement des moteurs (par exemple pour les voitures hybrides) qui influe directement sur la consommation de ses véhicules.

Le plastique dans l’automobile :

Un véhicule moyen est composé de 15 000 pièces dont environ 600 en plastique. On regroupe habituellement toutes ces pièces en trois domaines tels que l’intérieur de l’habitacle, qui consomme à lui seul environ 46 % des plastiques, les pièces extérieures et la carrosserie, qui consomment 29 % des plastiques et enfin les éléments de structure et sous le capot, qui consomment environ 25 % des plastiques.

Bien des pièces sont constituées de plastique et les exemples ne sont pas rares :

  • Les pare-chocs
  • La calandre
  • Les jupes aérodynamiques
  • Le bouchon de réservoir
  • Les grilles de ventilation
  • Les boucles des ceintures de sécurité
  • Les poignées des portières
  • Le tableau de bord
  • Etc…

 Et sous le capot, on retrouve les canalisations, les durites, le filtre à air, les pales de ventilateur, les courroies et la membrane de la pompe à essence.

Le plastique écologique BIO :

Depuis déjà plusieurs années, les fabricants automobiles et leurs fournisseurs travaillent à l’élaboration de plastiques qui soient plus en respect de  l’environnement. Les trois principaux critères étant : 

  • D’économiser un maximum de pétrole (de plus en plus cher et de plus en plus rare car cette énergie est une énergie fossile vouée à la disparition)
  • De diminuer et ralentir l’empreinte écologique du processus de transformation (émission de CO2), car nous ne pouvons arrêter définitivement ce que nous avons lancer, les dégâts écologiques sont là mais nous pouvons néanmoins réduire leur impact sur la planète
  • D’améliorer l’efficacité du recyclage des pièces suite à leur vie utile. C’est pourquoi les bioplastiques sont et seront de plus en plus présents.

De nouveaux plastiques, les bioplastiques, feront d’ailleurs leur apparition prochainement sur les voitures des constructeurs Toyota et Mazda. Récemment, Toyota annonçait la mise au point d’un nouveau bioplastique moins polluant appelé le Bio-PET. Le Bio-PET possède cette caractéristique d’utiliser un dérivé naturel du sucre de canne en remplacement d’un composé organique, l’éthylèneglycol, qui est bien plus polluant. Cependant, le Bio-PET n’est pas vraiment biodégradable, cela reste un plastique. D’ailleurs, une des pièces en Bio-PET équipera la nouvelle hybride Lexus CT 200h.

De son côté, Mazda travaille également à la production d’un bioplastique. Cependant, son plastique serait issu de fibres naturelles non-alimentaires, comme par exemple la cellulose de bois, plutôt qu’issu du sucre de canne. Ce bioplastique n’utilisera aucune ressource alimentaire étant donné qu’ il sera fabriqué à base d’une biomasse cellulosique issue de plantes non-comestibles comme des déchets végétaux et des copeaux de bois. En outre, la biomasse cellulosique étant issue du monde végétal et donc neutre en carbone, ce bioplastique contribuera à réduire l’utilisation de combustibles fossiles dans la création de plastique ainsi qu’à limiter les émissions de dioxyde de carbone (CO2).

Il est très important de souligner l’aspect non-alimentaire de ces bioplastiques, issu de la biomasse cellulosique car on sait bien que la famine est encore très présente dans le monde entier. D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de 25 000 personnes meurent chaque jour de sous-nutrition, et plus de 800 millions de personnes sont chroniquement en sous-nutrition. Comment songer produire de l’énergie ou faire de l’écologie à base de produits alimentaires tels que du maïs, du soja, de la canne à sucre, etc… Alors que nous n’arrivons même pas à nourrir toute la population. On comprend donc l’intérêt de ces nouveaux bioplastiques fabriqués par biomasse non-alimentaire.


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