Oui, on peut et il faut espérer que le monde va changer. Le problème, c’est que, si on ne bouge pas, il risque de le faire brutalement : catastrophe naturelle majeure, accident ou acte terroriste nucléaire ou bactériologique, ne sont, de loin, pas exclus (en 2012 ??)… Donc il vaudrait peut-être mieux que nous le faisions changer nous-mêmes.
Mais si la prise de conscience est la première étape sur ce chemin, et une étape indispensable, il faut passer à la seconde : agir, et agir ensemble. Car « décroître » seul dans son coin est une lourde tâche dont on risque fort de se lasser un jour ou l’autre. D’autant qu’elle n’est pas exempte de contradictions : avec un revenu minimum, on se retrouve contraints d’acheter des aliments pas chers donc produits industriellement, des vêtements bon marché peut-être fabriqués par des enfants à l’autre bout du monde ; on ne peut pas se payer le « luxe » de participer à des rencontres qui seraient sans doute utiles pour avancer, on n’a pas toujours la possibilité d’offrir à ses enfants d’autres choix que ce que la société propose gratuitement, par exemple l’école publique, haut lieu de conditionnement s’il en est…
On peut agir à deux niveaux. Le premier est la politique classique. Evidemment, on ne peut guère compter sur les femmes, et surtout les hommes, qui officient au niveau supranational ou national : qui y défend encore les intérêts de la population plutôt que ses intérêts propres ? Heureusement, on voit des régions qui bougent – Poitou-Charentes a lancé la Charte des communes sans pesticides –, des maires et des communes qui créent des cantines bio (Barjac), organisent des votations citoyennes (Grigny), mettent en place des comités de quartier (Niort), etc. Mais comme on n’a pas tous cette chance…
L’autre possibilité, et la seule sans doute qui soit à notre portée, dès aujourd’hui, c’est de ne pas rester seuls, mais de se regrouper pour des actions solidaires, dans tous les domaines : covoiturage, coopératives, habitat, SEL, etc. Echanger, se rencontrer, se soutenir, désobéir, refuser de devenir des employés-kleenex, des consommateurs dociles prêts à enrichir le monde de la finance... En un mot, devenir autonomes, ne plus compter sur ceux d’en haut, mais se serrer les coudes entre nous. Et heureusement, ce ne sont pas les possibilités qui manquent. On connaît déjà les AMAP, Terre de liens, la NEF, le mouvement des Colibris… On trouvera sur cette liste beaucoup d’autres exemples d’organismes prêts à aider, rien que pour notre région. Alors, allons-y, imaginons : par quoi pourrait-on commencer, dans cette vallée ?
Jeu de briques
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Pacman
Bubble