Paysages

Tout le sens, il faut le tirer de soi, sinon le monde est vide.
Vides ce paysage incohérent, ces arbres, ces reliefs ou ces hangars de banlieue. Mais on les double de langages, on les investit de mots, on en fait des signes. Ils perdent leur inconsistante presque obscène, leur présence qui nous exclut, cette agressivité d'occuper l'espace avec toute leur force oppressante.
Je vois des bouleaux, des peupliers, des frênes. Les lieux deviennent décors. Ici un roman policier pourrait commencer. Là, c’est une peinture romantique. Plus loin une scène médiévale. ’est ainsi qu’on circule ainsi par les couloirs du temps vers le néolithique ou les méandres du futur.