Bucarest reste Bucarest.
Des bâtiments superbes : l'Athénée et le monastère Antim m'ont une nouvelle fois subjugué et le "Palais du peuple" reste pour moi une merveille malgré son côté horrible (suppression de quartiers entiers sous ordre de Ceausescu, utilisation de 60% du PIB du pays sur une année, récupération de tout le marbre du pays ...). D'ailleurs la visite du palais et toutes les anecdotes liées m'ont encore fasciné.
Au niveau de la France, Bucarest était surnommé le "petit Paris" et ça se voit de temps en temps. Je suis allé vérifier que le boulevard Unirii - ancien "Boulevard de la Victoire du Communisme" ... "sur la Ville" ajoutaient les locaux - fait toujours 30 cms de plus que les Champs-Élysée. Et le passage Macca-Villacrosse est très sympa avec ses petits cafés et bars à narguilé.
On est aussi tombé sur un musée des cartes et des livres anciens vraiment bluffant. A vrai dire je suis un dingue de cartes, pas seulement anciennes, et là on a été servi (allusion à la donation de la part de Nastase). L'exposition était plutôt orientée Europe de l'Est, avec toutefois toute une partie assez hétéroclite : la carte de Lyon du 19e est d'ailleurs assez édifiante avec la grange de la Part-Dieu. On a été beaucoup surpris par l'explication donnée à la création des dieux greco-romains. Ils seraient en fait des anciens rois celtes divinisés par les poètes..
Malgré tout ça Bucarest ne me laisse pas une impression extraordinaire, c'est une belle capitale avec beaucoup de facettes, mais je n'ai pas reçu le même choc qu'à Prague par exemple. Elodie paraît quant à elle conquise par le caractère hétéroclite de la ville.
Restent de supers moments, les moments cités plus haut mais aussi un déjeuner dans la brasserie Caru'cu bere, réputée être la première de la ville, au cours d'une chouette ballade dans le quartier Lipscani (vieux quartier commerçant tombant en ruine). On y a gouté les sarmalé - choux farcis pouvant se décliner à volonté - et la bière maison que je n'ai pas forcément bien aimée mais je ne suis pas un connaisseur. Le cloître Stravopoleos était un petit havre de paix au milieu de ce quartier hanté par la statue de Vlad Tepes 'l'Empaleur' (qui a inspiré à Stoker son fameux Dracula).
Notre position actuelle : Esztergom, Hongrie
L'album photo ici