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Par Toréador | novembre 30, 2010
Le parti des candidats permanents
Pourquoi toute cette agitation, Messire ? C'est que, un an avant la Grande Echéance, les astres sont formels, de même que le calendrier lunaire maya : le Bélier rentrera en Verseau dans la Constellation de la Vierge et la Droite perdra.
Assumons le réel. Le Parti Socialiste n'est pas seulement un parti d'élus et de militants : c'est devenu un parti de candidats. Chaque fois qu'un sondage s'éteint, une ambition s'éveille. Un capitaine monte sur le pont et se déclare prêt à piloter le navire. Un leader s'éveille au monde.
Attention, si l'hydre continue à multiplier ses têtes, elle n'aura bientôt plus de militants pour la faire avancer… Plus on a des candidats permanents, moins on a de permanents candides.
Je l'aurai un jour. Je l'aurai !
Ils sont marrants au P.S : tous les 5 ans, on leur fait le même coup. Un an avant l'élection, tous les sondages les donnent gagnants contre n'importe quel candidat de l'UMP. Du coup, après avoir constaté que tout le monde veut gagner des millions, ils choisissent comme candidat celui qui est "le mieux positionné" pour battre l'adversaire. Ségolène en 2007, DSK en 2012.
Attention, pas celui qui fera le meilleur président de la République ou celui qui a les meilleures idées pour la France. Pas non plus celui qui a le plus de chances de rassembler son propre camp. Non, celui qui est le meilleur bouclier contre Sarkozy.
C'est devenu le fantasme inavoué de tout le PS , ça : "battre le Droite". Delenda est Sarkozam .
Pas les idées de la Droite, mais le parti de la Droite. Nuance. Le P.S est prêt à faire des concessions, quitte à avoir comme hérault … une femme de droite ou un mec libéral. L'important est que le sticker "PS" soit accolable sur le front du gagnant. Qu'importe le flacon pourvu qu'on est l'ivresse !
Tags: candidat, P.S, primairesSujets: Olé | No Comments »