Après avoir refusé d’ôter son voile devant ses élèves, une enseignante stagiaire d’une école primaire de Toulouse a été exclue de son école
Si le port du voile est autorisé dans le privé, il est en revanche interdit dans le secteur public. À Toulouse, le recteur de l’académie de Haute-Garonne a tranché : le voile restera en dehors de l’école.
Devoir de neutralité
Le recteur précise que l’enseignante « se présentait revêtue d’un foulard recouvrant l’ensemble de sa chevelure » et qu’elle refusait « de serrer la main de ses collègues ou des personnes de sexe masculin au nom de ses convictions religieuses ». Évoquant l’article premier de la Constitution, qui pose le principe de laïcité, le recteur a décidé de ne laisser place à aucune contestation. Il est en effet interdit aux professeurs d’exprimer ou de matérialiser leurs croyances religieuses sur leur lieu de travail.
Une première dans l’Éducation nationale
Jamais un professeur n’avait été sanctionné pour ce type de manquement au règlement. Après l’obtention de son diplôme, la jeune femme avait reporté son stage de première année, celui qui marque la titularisation d’un professeur au bout d’un an. Affectée à l’école primaire de Tournefeuille, dans la banlieue de Toulouse, l’enseignante s’était convertie à l’Islam durant son congé maternité. Selon la FSU : « Par ce cas de Tournefeuille, c’est la première fois que la question est posée dans le pays ».
Bien qu’elle puisse donner lieu à des polémiques, l’affaire en restera là, puisque ni les syndicats d’enseignants ni la principale intéressée ne souhaitent alimenter le débat.
Lauren Clerc