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Tension sur la dette française : la fine analyse de Natixis

Publié le 30 novembre 2010 par H16

Ce n’est pas beau de se moquer. Mais il faut parfois le faire, surtout quand ceux qu’on moque ne se gênent pas pour se payer notre tête plus souvent qu’à leur tour, et avec notre argent. Cette fois-ci, on pourra rire grassement des analystes de Natixis, parmi lesquels on compte notamment Patrick Artus.
On peut lire en effet, sur Contes Publics, le blog d’un journaliste du Monde, l’amusante analyse du service des études économiques de la banque Natixis concernant l’actuelle crise de la dette irlandaise et la comparaison avec la dette française.

Tout va bien, nous rassurent donc les fiers crânes d’oeufs de la banque dont l’exposition au marché français est notoire. Pour eux, la situation française est nettement meilleure car le déficit français est moins fort, la croissance est au rendez-vous (c’est Lagarde qui nous le dit) et les banques françaises sont réputées solides (bah oui, stress tests crédibles et tout ça, quoi).

Les performances passées ne présagent pas, dit-on, des performances futures. Heureusement, dans un sens, tant le track record de la banque en question est … mitigé, dirons-nous. En outre, si on devait regarder l’historique des prévisions et des analyses fournies par la fine équipe en question, on trouverait celle-ci, le flash marchés du 22 mars 2007.

L’introduction en elle-même permet d’apprécier tout le sérieux du bazar :

Les marchés financiers croient n’importe quoi

Rédacteur : Patrick ARTUS

Les corrections successives des marchés d’actions en février-mars 2007 sont liées à une série de craintes des marchés :
• la liquidité va se raréfier (fin du « carry trade ») ;
• l’économie chinoise va fortement ralentir ;
• il peut y avoir une récession aux Etats-Unis ;
• la profitabilité va se retourner à la baisse ;
• la crise du crédit immobilier « subprime » (et des crédits à taux variables, ARMs) aux Etats-Unis va déclencher une crise bancaire et financière.

Or, toutes ces affirmations sont fausses. La crédulité et l’absence de sang froid des marchés financiers sont donc remarquables.

Eh oui : la « crise des subprimes qui déclenche une crise bancaire et financière« , c’est tout faux, les amis. Zéro. ‘N’arrivera pas. Tsk tsk tsk.

S’il est clair que tout le monde peut se tromper, là, pour le coup, certains, la loupe vissée à l’oeil, n’ont pas vu l’éléphant qui faisait des claquettes au milieu du salon…


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