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Une propriétaire réclame 460 000 euros à des étudiants squatteurs

Publié le 30 novembre 2010 par Mcetv

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Durant 15 mois, entre 2008 et 2009, huit étudiants ont squatté un immeuble parisien. La riche propriétaire est aujourd’hui décidée à récupérer son loyer

 

Alors que les étudiants affirment que depuis leur départ de l’immeuble de 5 étages situé au 69 rue de Sèvres dans le Vie arrondissement de Paris, n’a ni loué ni vendu, la propriétaire leur réclame beaucoup d’argent : 460 000 euros.

La propriétaire à l’attaque

Dans un premier temps, la propriétaire a réclamé la somme de 311 500 €, au titre de l’indemnité d’occupation, puis 150 000 € dans le but de remettre les locaux en état, car selon elle, les étudiants ont dégradé l’immeuble. Condamnés à verser 80 000 € une première fois par la justice pour avoir occupé illégalement le lieu, les étudiants sont à nouveau visés par la propriétaire. La présidente de la 4e chambre civile a proposé aux deux parties une médiation, sur laquelle ils peuvent réfléchir pendant 10 jours, afin d’éviter la voie judiciaire. Si aucune médiation n’est engagée d’ici le 8 décembre, elle prendra une décision le 31 janvier.

Concernant les dégradations, les étudiants estiment qu’il s’agit d’une « invention de la propriétaire qui espère faire payer aux mal-logés la remise à neuf de son bien ».

Le soutien du collectif Jeudi Noir

Le collectif Jeudi Noir accuse notamment la propriétaire d’avoir laissé l’immeuble vide durant des années : « Quand la propriétaire des lieux le laisse vide plus de dix ans et possède également d’autres logements, dont une villa à Neuilly-sur-Seine vide depuis 25 ans, et qu’elle n’avance aucun projet sur ces bâtiments, c’est une aberration. [...] Quand cette propriétaire est multimillionnaire et domiciliée fiscalement en Belgique, alors qu’elle réside en France, c’est une caricature ».

Des raisons louables

Cette affaire n’est pas sans rappeler le cas des squatteurs de la place des Vosges. Inoccupé depuis 1965, soit plus de quarante-cinq ans, l’immeuble avait été squatté durant un an par des étudiants, condamnés à payer 80 000 €. Une situation qui se répète de plus en plus dans Paris, quand on sait toutes les conditions à remplir pour l’obtention d’un appartement…

Selon l’avocat des jeunes : « si le tribunal punit ceux qui ont préféré occuper des logements à l’abandon plutôt que de mettre fin à leurs études, ce sont tous les mal-logés qui recevront le signal que les riches peuvent les priver de logement si tel est leur bon plaisir ».

Lauren Clerc


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