Avec la fin du mois de novembre s'achève une ère. C'est triste, mais c'est comme ça, on n'y peut rien. Il aurait bien fallu que ça arrive un jour, après tout.
Mais mes doigts engourdis par le froid ont finalement lâché prise. C'est bien-sûr une figure de style, je suis quasiment immunisée contre le froid.
Je me rappelle quand tout a commencé, et il parait difficile de croire que ça s'est passé voilà environ trois semaines, quand je suis tombée amoureuse d'un masque à gaz. Et grâce à lui, d'un professionnel de la santé venu de la contrée la plus exotique au monde à mes yeux.
L'orgie qui a suivi a été proprement pantagruélique : des épisodes par poignées pleines, dévorés comme s'ils sortaient d'une corne d'abondance télévisuelle, me sentant comme protégée par la perspective d'avoir 5 saisons à découvrir, convaincue que la source ne se tarirait pas de si tôt. Ah, le bonheur ! Une fois que j'ai admis que je ne comprendrais pas toutes les syllabes (fichu accent), une fois que j'ai accepté de signer pour du "monster of the week" (fût-il de qualité), une fois que j'ai apprivoisé l'agaçante blonde (que j'ai même fini par pleurer)... alors c'est devenu un torrent de délices, une fontaine de merveilles. Ripaille téléphagique à volonté pour lady, jamais vraiment rassasiée.
Ce n'était pas facile d'accompagner les changements, comme souvent lorsque le cœur s'en mêle, mais vous pouvez être sûrs que je n'ai pas laissé ma part au chien même quand il a fallu tourner la page.
Et puis, il y a eu les changements de trop. Ou peut-être les mauvais choix. Ça m'a pris un peu plus de 2 saisons à m'habituer à quelqu'un et le voilà parti, pour de bon, me faisant réaliser qu'il était parfaitement à sa place.
Me voilà en bout de course : plus que trois épisodes de la saison 5, et, pour être sincère, plus tellement envie de les regarder. J'ai été vraiment déçue par certaines décisions de la nouvelle mouture, du générique au choix de l'acteur principal, du design des Daleks aux changements du Tardis, des détails aux données les plus importantes, je suis déçue. Si on ne me rend pas mon Docteur, si on ne me rend pas Ten non plus, alors qu'on passe à Twelve, je vous en conjure. Là, je n'en peux plus.
Ironiquement j'ai rarement autant aimé un companion que depuis qu'Amy est arrivée ("did you shush me ?!"), mais c'est absolument intolérable pour moi de continuer.
Alors je préfère rester sur une bonne impression (merci Vincent) et arrêter les frais avant de ne briser la magie d'un mois qui a été placé, jusqu'à la semaine dernière, sous le signe de la découverte la plus effrénée et la plus délicieuse depuis longtemps.
Docteur, c'était beau le temps que ça a duré mais arrêtons là, et restons amis, voulez-vous ?
Novembre 2010, c'était le mois de Doctor Who. Et ça finit... maintenant.