Changement de look

Lorsqu’une bande d’hurluberlus lança il y bientôt deux décennies une marque de vêtements liée à l’univers du rugby, nombre d’observateurs pariaient sur une énième facétie sans lendemain du show-biz. Non seulement, Eden Park est aujourd’hui clairement installée dans l’univers du prêt-à-porter plutôt haut de gamme, mais la marque de Franck Mesnel a fait des émules, dont le fameux « 15″ de Serge Blanco, Ruckfield et son 8…  Il y a peu, c’est Demi de Mêlée qui se lançait sur le marché avec Jean-Baptiste Elissalde en tête de gondole. L’enseigne aurait toutefois pu se creuser un peu plus pour son nom, surtout qu’à ce rythme, les prochaines devront piocher dans les numéros des remplaçants pour se faire un nom. Qu’importe. Le plus drôle sur ce marché, c’est que toutes ces marques se calent sur le style imposé par Eden Park : classique, décontracté, un brin british… Enfin, toutes sauf une, comme disent les préfaces d’Astérix. Rugby Division n’est pas un village gaulois, mais la première à se tourner vers le street wear, autrement dit un style plus proche de Joey Starr que de Charles d’Angleterre. Rugby Division équipe déjà certaines équipes et s’est offert la trombine de Jérôme Porical pour promouvoir ses sweet-shits à capuche, tee-shirts… Des pubs discrètes puisque la marque compte sur « le marketing viral » pour se faire connaître et sur le… street rugby. Le street rugby ? Comme le basket sous le métro, le foot de rue… l’idée est originale, mais elle risque de piquer sérieusement au niveau des genoux ! Le premier qui assiste à un match improvisé de street rugby entre les stations Stalingrad et La Chapelle, sur le parking de Mayol, la place du Capitole ou l’aire d’autoroute de Montpellier peut nous écrire. Rien à gagner, à moins que d’ici là Rugby Division nous ait proposé un street contrat viral.