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Crise financière

Publié le 02 décembre 2010 par Maxime_energies

Crise financièreAttention attention à l’effet de mode ! La crise est là, même dans le secteur des énergies renouvelables…

  • Pays touché : Espagne
  • Energie favorisée : énergie solaire photovoltaïque
  • Déficit : 14 milliards d’euros

Un chiffre qui laisse perplexe… En effet, l’Espagne, qui veut et qui s’est engagée pour le développement d’une production d’énergie par le biais des énergies renouvelables, la mise en avant du développement durable, se mord aujourd’hui les « doigts ». C’est vrai qu’il faut s’investir dans ce secteur d’activité mais jusqu’à quel point. Peut-être que l’Espagne c’est justement trop investie et a eu « les yeux plus gros que le ventre ».

En effet, partant d’une bonne initiative, l’Espagne qui avait massivement misé sur le solaire, notamment le photovoltaïque, afin de gagner son indépendance énergétique et limiter ses importations, doit faire face aujourd’hui à une véritable « catastrophe » économique, contrainte de rembourser aux électriciens du pays, la somme astronomique de 14 milliards d’euros de manque à gagner. Cette nouvelle crise devrait alors alourdir encore un peu plus les contraintes budgétaires de Madrid. Pourtant soucieuse de gagner son indépendance énergétique et de limiter ses importations de gaz naturel, de charbon ou de fioul, l’Espagne a beaucoup misé sur les énergies renouvelables, notamment sur l’éolien et le photovoltaïque. Si le développement du premier s’est déroulé avec succès, il n’en est pas du même ordre pour le second qui pose actuellement d’importants problèmes au gouvernement espagnol.

Contrairement au marché éolien qui s’est développé très progressivement grâce à des professionnels tels qu’Iberdrola Renovables ou Acciona, le solaire a lui plutôt attiré des acteurs du BTP qui voyait cette énergie, un nouvel eldorado. Mais l’eldorado est encore bien loin et la réalité bien moins idyllique. Selon Didier Laurens, analyste à la Société Générale, « le gouvernement espagnol a donné des tarifs de rachat irresponsables au regard de l’ensoleillement », des tarifs pouvant atteindre 440 euros par Mégawatts, soit 5 fois le prix payé par les particuliers !

De cette façon, les grands groupes énergétiques espagnol doivent combler la différence et intégrer dans leurs bilans un manque à gagner tarifaire qui doit être compensé par l’Etat. Et la facture est salée : 14 milliards d’euros ! Face à ce déficit économique, le gouvernement espagnol s’est donc vu obliger de baisser, cet été, les tarifs d’achat cependant, cela n’est pas encore suffisant. L’Etat doit également faire face aux propriétaires des centrales solaires qui menacent de se présenter devant la Cour de Justice Européenne après que l’Espagne ait tenté de revenir sur les contrats de vingt-cinq ans accordés aux centrales existantes.

Alors pour payer ce désastre, une seule solution envisagée par l’Etat espagnol : les particuliers vont encore devoir mettre la main au portefeuille avec des factures électriques qui vont très certainement exploser le compteur. De plus, une loi entrera en vigueur en 2013, obligeant ainsi l’Etat à supprimer les déficits tarifaires et ce dernier n’aura alors d’autres choix que de procéder à des hausses massives des tarifs énergétiques.

S’impliquer et investir dans le domaine des énergies renouvelables est une chose, mais encore faut-il le faire sans que cela mène un pays à la crise, déjà que l’Espagne, tout comme bien d’autres pays d’Europe et du monde entier d’ailleurs, n’a pas été épargné par la dernière crise financière.


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