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Essai Mégane RS N4 avec Manu Guigou !

Publié le 02 décembre 2010 par Sportcarsfr

Auteur d’une belle saison au volant de la Clio R3 que nous avions testée l’an dernier, Manu Guigou a participé au développement de la prochaine limeuse d’asphalte qui fait un peu office de d’épouvantail pour 2011. En effet, la Mégane RS N4 arrive forte d’une base « civile », la Mégane RS, reconnue par la presse spécialisée et se pose en descendante d’une longue lignée de Renault homologuée en groupe N comme la Supercinq GT turbo, la R11 Turbo, la 21 turbo ou encore, plus proche de nous, la Clio Williams ou la Clio RS.

Essai Mégane N4 1

La technique !

Le règlement du groupe N encadre strictement les modifications qui peuvent être apportées à la voiture de route. Du coup (coût ?), la Mégane RS N4 est commercialisée par Renault Sport sous forme d’un kit de compétition regroupant toutes les pièces spécifiques.

Le groupe N est ouvert à des voitures de grande production fabriquées à plus de 2500 exemplaires identiques en douze mois consécutifs. Cette catégorie ne tolère que peut de modifications par rapport à la série : boitier électronique, ligne d’échappement, boîte de vitesse spécifique mais montée dans les carters d’origine, suspensions, freins… Cependant, avec un moteur turbo comme celui de la Mégane RS, cette liberté permet de gagner 20 chevaux et d’atteindre 270 chevaux dès 4 000 tr/mn avec un couple de 470 Nm à 3 000 tr/mn, le tout avec un « bang bang » et un système d’aspersion d’eau sur l’échangeur air/air. Il est possible de choisir entre différentes cartographies. Le régime maximal est fixé à 6 700 tr/mn.

La boite n’est pas séquentielle et on retrouve une bonne vieille grille de vitesses avec commande en H ! Celle de la Mégane RS N4 est à crabots et équipée d’un différentiel autobloquant à glissement limité. Plusieurs couples finaux peuvent faire varier la démultiplication finale selon le type d’épreuve. Un radiateur d’huile se charge du refroidissement de la boîte.

Coté frein, Brembo a été mis à contribution et équipe le Mégane RS N4 de disques flottants de 355 mm avec étriers quatre pistons à l’avant. A l’arrière, les disques rainurés de série reçoivent des étriers fixes à double piston. L’ABS est désactivé, un limiteur permet de gérer la pression du freinage sur le train arrière et un frein à mains hydraulique complète ce chapitre.

Enfin, les suspensions sont confiées à Öhlins et les amortisseurs sont réglables en compression à basse et haute vitesse et détente. Les pneus sont signés BF googdrich.

L’avis du pro !

Manu Guigou a participé au développement de la Mégane avec laquelle il pourrait courir en 2011. En comparaison avec la Clio R3, il précise « qu’il y a beaucoup plus de couple que sur la Clio : + 20 Mkg ! Au niveau de la tenue de route, la Mégane RS N4 est plus longue, plus large, chaussée de jantes en 18 pouces (contre 17 à la Clio) donc la voiture est plus efficace en passage en courbe. Les freins sont aussi efficaces que ceux de la Clio R3. Par contre, elle est plus lourde et fait environ 150 kilos de plus »

Mais le plus important est de comparer la Mégane RS N4 par rapport à sa catégorie et Manu précise « que rapport à Mitsubishi et Subaru, elle est beaucoup plus légère de près de 200 kilos par rapport aux quatre roues motrices. Par contre, on sera derrière une WRC qui coûte 500 000 euros contre 80 000 pour la Mégane RS N4 »

Manu Guigou a conclu la saison avec le rallye du Var et une très belle bagarre avec Sébastien Ogier qui a gagné deux manches du championnat du monde en WRC. « A voiture de même catégorie, on a réussi à égaler voire à être devant Sébastien, jusqu’à la crevaison… Cela m’a permis de m’étalonner par rapport à des pilotes de grande valeur ».

Sensations du sac de sable

L’installation terminée, on ne perd pas de temps sur cette petite route du Muy fermée à la circulation pour la circonstance. Première sensation, le bruit : il est moins « violent » que dans la Clio R3 qui demandait à être cravachée pour libérer toute sa puissance. Par contre, le système « bang bang » qui réinjecte des gaz d’échappement pour maintenir artificiellement le turbo en action donne au départ une saveur sonore qui pose le décor et on se dit que « space mountain » n’a qu’à bien se tenir !

Deuxième ressenti, les changements d’appui sont moins rapides en raison de l’empattement. On perd en agilité dans le serré mais on gagne en stabilité dans le rapide… Et justement, le rapide est très… rapide ! Deux petites lignes droites permettent de poser l’aiguille du compteur à 170 km/h en 5éme là où nous aurions pris « 160 Km/h en 6ème » me précise mon pilote…

La motricité n’est jamais prise en défaut et Manu Guigou ne semble pas avoir besoin de piloter « en force » la Mégane RS N4 qui lui obéit docilement.

Rendez-vous en 2011 pour suivre le groupe N4 ! Mon petit doigt me dit que l’on a sous les yeux une évolution « R » de la Mégane RS de route…

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