Réflexions.

C’est chèrement que l’Homme paye le développement de son cerveau ainsi que son extraordinaire évolution cognitive. Par « la tristesse de la pensée » et même – pire – par la schizophrénie.

Voilà, en tout cas, ce que tendent à démontrer certaines recherches (*).

Et voilà qui conforte la thèse de MORIN : « Homo Sapiens – Homo Demens »

(*) Lire :

http://www.carevox.fr/psycho-sexo/La-schizophrenie-serait-le-prix-de-l-evolution

http://www.carevox.fr/psycho-sexo/article/bonheur-science-et-oscar-wilde

Cela EST.

Et, parce que c’EST, cela se suffit à lui-même.

Cela se passe de raison, de justification, de but.

Nos « pourquoi ? » n’agressent-ils pas l’opaque immanence de l’Être ?

Eh bien, tant pis si nous n’y voyons qu’une absurdité glacée !

Tant pis s’il n’y a pas de sens à chercher dans tout ce fourbi !

Le sens est l’affaire de l’homme, de la conscience, non l’affaire de l’Être.

L’Être puise tout son sens (éventuel) dans son existence seule, dans ce seul don qu’il a d’exister.

L’existence est une masse, une densité.

Le sens est un concept.

L’existence est un ensemble et le pourquoi est une (vaine) rupture.

L’Être est une organisation qui a pour fin de s’organiser.

En somme, une sorte de circularité qui se déplie en spirale(s).

Résoudre un problème, oui, mais ne faut-il pas, d’abord, s’interroger sur la nature même du problème, sur la façon qu’on a de le poser ?

Un problème ne résulte-t-il pas du fait qu’on l’a posé comme tel ?

Son existence même ne dépend-elle pas de facteurs qui lui préexistent, à savoir tout ce qui le désigne, le met en lumière, et la (les) manière(s) dont cette mise en lumière se fait ?

Avant le chemin qui mène du problème vers sa solution, n’y a-t-il pas un premier chemin qui va du besoin que l’on a du problème au problème ?

L’incomplétude du monde n’est-elle pas le reflet de l’infini ?

Au fond, le Temps et l’éternité ne forment-ils pas une sorte de couple ?

P.Laranco