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“La bonne gnôle rustique”

Publié le 04 décembre 2010 par Jlhuss

En politique, il faut toujours inventer une diabolisation pour motiver le militant, elle est censée lui faire croire à son identité, son appartenance au groupe. Certains viennent de retrouver un vieux démon : le RPR ! C’est ainsi que débutait la note le blog du “Diable “ sur laquelle réagissait benjamin, dont nous publions le commentaire aujourd’hui.

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Bof, les gens, les étiquettes, ça va ça vient… Si nous ne sommes pas à l’UMP, la tambouille interne à ce parti, on peut certes en causer (Marcel! Remets en une, causer ça donne soif!) mais elle ne nous concerne guère… idem d’ailleurs pour la tambouille “socialiste”
Après tout Fillon a démarré “plus gaulliste social que moi tu meurs” Ca le fait, pour un très gros notaire châtelain de la Sarthe, d’être “gaulliste social”

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Sous la houlette de Séguin, il a fait voter NON à Maastricht avant de se rallier à… Balladur (!!) puis, Chirac n’a pas eu la rancune trop tenace, il a accepté les affaires sociales pour détricoter le modèle social français, occupant à peu près tous les postes sauf celui pour lequel il avait une compétence réelle et reconnue : la défense nationale, cela avant de larguer Chirac pour Sarkozy, et de devenir un parangon de la vertu financière et de l’euro (après un combat contre Maastricht, un OUI au traité de Lisbonne!)
Il faut dire les choses: le RPR était le parti d’un homme comme d’ailleurs le PS le fut également (sauf qu’au PS de l’époque, il n’y avait pas un Pasqua pour décider en détail du résultat des élections internes … On lui prête cette citation: “eh tu voudrais quand même pas avoir plus de voix que Line Renaud!”
Même cette tradition a changé, tout fout le camp ma bonne dame. C’est dommage mais c’est ainsi, autant que les “projets” il faut un homme pour les porter. Et en dehors du contenu, reconnaissons que les chocs Chirac - Mitterrand, ça avait une autre gueule que ce qu’on subit depuis des lustres. Il semble même, vu l’attitude de Mitterrand au soir de sa vie politique, que ces derniers ont fini par s’estimer après s’être tant combattus.
Avec le RPR, on avait un discours qui sentait la bonne gnôle rustique, celle que Papy débouche devant les potes pour accompagner le siflard. Rien à voir avec les liqueurs sirupeuses vaguement écœurantes des “centristes” servies dans des boudoirs avec des madeleines, du genre “nous devons ABSOLUMENT placer l’homme au sommet de nos préoccupations”, et tout était dit.
Avec les premiers, castagne franche et nette, des fois au sens propre (ahhh la reconquête de Villeparisis). Avec les autres, fallait surveiller les assiettes, des fois qu’on y mette du poison quand on tournait le dos.
On a la gauche et la “gôch caviar”, vous aviez la droite Fouquet’s, et la droite sardines à l’huile. Le malheur c’est que les chefs de la droite “sardines à l’huile” prennent goût aux très bonnes choses très chères.

benjamin


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