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Bankrun 2010: juste cause

Publié le 04 décembre 2010 par Kalvin Whiteoak

Bankrun 2010: juste causeCertes, malgré le succès croissant de l’appel sur internet des acteurs du mouvement Bankrun 2010, même si tous les épargnants qui se sont annoncés (Cantona compris) retirent effectivement leurs économies en espèces le 7 décembre, la crise escomptée n’aura pas lieu ou pas vraiment.

D’abord parce que la population n’a pas grand chose à retirer de son compte en banque, après les dégâts que lui a causé la crise. Mais aussi parce que la richesse est de moins en moins équitablement partagée, alors même que les exigences des gouvernants de droite dure et des entrepreneurs affiliés ne cessent de grandir, que ce soit en termes de productivité ou de pressions sur les prestations sociales.

Mais n’oublions pas que pour l’essentiel, la crise qui survient actuellement en Europe et aux USA est le fruit direct et exclusif du comportement débile du banquier standard, et non pas d’un geste inadéquat de l’homme de la rue. Or non seulement le banquier débile continue et remet ça de plus belle sous les applaudissements d’un pouvoir corrompu, mais il n’a jamais reconnu à la fois son erreur et sa responsabilité dans le marasme économico-social dans lequel il a plongé le monde occidental. Cette arrogance doit être punie.

En Suisse par exemple, on a immédiatement obligé le peuple à se saigner pour que l’UBS puisse survivre. Le coût social (direct et indirect) de cette opération de sauvetage reposera sur les épaules d’une génération au moins. Et pendant ce temps, on dérembourse les verres de lunettes et on aménage des conditions-cadres nouvelles pour que le banquier standard – toujours lui – puisse encore mieux s’enrichir.

Tous les commentateurs ont assuré que la faillite de UBS aurait été un drame international. Mais personne n’a jamais osé présenter en chiffres et conséquences précises les retombées d’un tel scénario. A croire donc qu’il n’est pas aussi grave que ça, en tous cas pour celui qui n’a pas un franc sur son compte bancaire et qui est déjà au chômage.

Or tant que les banques seront de fait des organismes privés soutenus en toutes circonstances par l’État (donc sans aucun risque économique réel et en situation monopolistique), le banquier fera le gros dos et ne s’amendera pas. Seule la perte totale de son investissement , de sa fortune et de son emploi le fera réfléchir et ce ne serait que justice.

Ce sont les raisons pour lesquelles, entre autres, le mouvement Bankrun 2010 est légitime et fondé à agir comme il le suggère.

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