Allemagne: Schalke 04 écoeure le Bayern Munich

Schalke 04, dominé outrageusement en première période, a puni le Bayern Munich pour son manque de réalisme (2-0) samedi lors de la 15e journée du Championnat d'Allemagne et a peut-être mis le géant Bavarois définitivement hors-course.

Au printemps dernier, le Bayern avait signé à la Veltins-Arena deux victoires capitales sur la route de son doublé Coupe/Championnat d'Allemagne.

Le stade de Schalke 04 va sans doute être, dès décembre, le cimetière de ses derniers espoirs de conquête d'un 23e titre d'un champion.

Dimanche soir, après le match Nuremberg-Dortmund, le Bayern, battu pour la quatrième fois de la saison, pourrait très bien compter 17 points de retard sur le Borussia !

Mais les joueurs de Louis van Gaal, invaincus en Bundesliga depuis le 2 octobre, ne peuvent que s'en prendre à eux-mêmes. Après un premier quart d'heure de grande fébrilité des deux côtés, ils ont pris le contrôle des opérations et acculé dans sa moitié de terrain Schalke 04, étrillé 5-0 à Kaiserslautern le week-end dernier.

Mais le vice-champion d'Allemagne 2010 a dans ses buts Manuel Neuer que le Bayern Munich ne convoite pas pour rien.

Le gardien de l'équipe d'Allemagne a empêché, seul ou presque, son équipe de sombrer en première période: sur une superbe reprise acrobatique de Bastian Schweinsteiger (22), sur une frappe enveloppée de Toni Kroos (33) détournée au prix d'une spectaculaire parade en corner et enfin en remportant son duel devant Kroos, seule dans la surface de réparation (38).

La seule fois où Neuer a paru battu, sur un tir de Schweinsteiger (39), il a été sauvé par sa transversale.

En seconde période, Neuer s'est transformé en passeur décisif en trouvant Raul sur un rapide et long dégagement. L'Espagnol était contré par un défenseur, mais le ballon parvenait à Jurado qui trompait à bout portant Butt avec l'aide du montant gauche (58).

Neuf minutes plus tard, Benedikt Höwedes, oublié par la défense bavaroise toujours aussi fébrile avec la charnière inédite Breno/Tymoschuk, doublait la marque de la tête.