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Pression fiscale et CMU

Publié le 05 décembre 2010 par Jmichel2


 
 Comment baisser la pression fiscale alors que les dépenses de santé augmentent plus vite que la croissance du PIB, notamment du fait du vieillissement de la population, et cela sans toucher aux privilèges des riches retraités qui n’ont pas cotisé en proportion de la retraite qu’ils perçoivent ?
En transférant de nouvelles charges de la Sécurité Sociale aux complémentaires de santé, ou aux ménages qui n’ont pas de complémentaire santé ou qui n’en auront bientôt plus du fait de la croissance des tarifs et des dépassements d’honoraires.
Coût supérieur pour les ménages (le taux frais de gestion/prestations est bien supérieur dans les organismes complémentaires qu’à la SS), mais surtout disparition de la solidarité inter-générations et plus grave encore entre bien et mal-portants. Car le principe de l’assurance c’est la concurrence et donc la sélection pour être compétitif : y-a pas d’autres moyens, quels que soient les obstacles que l’Etat puisse mettre à cette sélection. Un exemple flagrant nous est fourni par les complémentaires d’entreprises, lorsque le salarié part en retraite : combien de salariés partant à la retraite ont-ils les moyens de conserver les mêmes garanties au tarif proposé ? Ça c’est la grosse surprise à laquelle les nouveaux retraités n’ont pas été préparés.
ET CE N’EST QU’UN DÉBUT
Pourquoi ? parce que les transferts ne concernent actuellement que les petits risques. Or les gros risques (soins hospitaliers et affections de longue durée, ALD prises en charge à 100%), c’est 80% des dépenses de la Sécu. Si on veut réduire le déficit de la Sécurité Sociale maladie sans augmenter les cotisations notamment sur les riches retraités, il n’y aura qu’une solution : réduire le remboursement des maladies chroniques (diabète et autres…). C’EST INÉLUCTABLE.
Mais revenons à l’autre objet du titre : la CMU, ou Couverture Maladie Universelle.
Savez-vous qui paye ? L’État ? Faux.
Ce sont les assurés des complémentaires sur les cotisations desquels sont prélevés 5,9% pour le financement de la CMUC. L’État ne donne rien.
Mais qui donc est le dindon ?
 


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