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Un petit coup de nostalgie sur Paris

Publié le 06 décembre 2010 par Arsobispo

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Je suis “monté” ce W.E. à Paris.

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J’avais une A.G. le soir et j’ai profité de la journée pour visiter mes accointances locales. Et, désirant déjeuner japonais, je me suis naturellement dirigé vers la rue Sainte-Anne. De l’Opéra, j’ai regagné la rue Saint-Augustin et suis bien évidemment passé devant chez Drouant. Il y a bien une quinzaine d’années que je n’y ai pas mis les pieds. A l’époque, ils faisaient des déjeuners succulents et pas trop onéreux. Aujourd’hui, ils ont changé la façade en jouant visiblement sur le thème du Goncourt. L’étranger peu au fait de la vie culturelle française, doit se croire devant une bibliothèque. Quoiqu’il en soit, j’aime bien. Et ce gris bleuté est très chic.

De là,  j’ai remonté la rue Michaudière en me demandant si le restaurant de Koba était toujours là. Lui aussi était une vieille relation. Je ne l’ai pas trouvé là où il me semblait être. Mais, une enseigne un peu plus haut, au numéro 7, m’a rassurée. Je suis entré et j’ai eu la confirmation qu’il avait déménagé. Le comptoir-bar n’était plus au fond mais sur le côté. J’ai commandé un sashimi. Koba était toujours aussi bavard et sonore ! Ses coups de gueule amicaux sont sa marque de fabrique. Et ses sashimi toujours aussi copieux. Mais malheureusement, j’ai constaté un certain laissé aller dans la découpe des filets de poissons. En outre, 3 poissons seulement et essentiellement, du saumon. Pour le reste quelques minces filets de chinchard et du thon rouge. Disparus les crevettes, le poulpe et les merveilleuses nacres…  Je n’y retournerai plus malgré le prix attractif.

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En sortant, j’ai filé à la Bibliothèque Nationale pour une expo que je voulais voir et dont je vous reparlerai lors d’un prochain mémo. Puis, le passage Vivienne, où j’ai tant de souvenirs. A l’époque, Jean-Paul Gauthier ne l’avait pas investi, c’était un endroit endormi, avec très peu de boutiques. Mais l’ombre de Colette était encore sur les mosaïques du sol. Et les activités de Vidocq, qui y avait ses bureaux, rajoutaient du mystère aux lieux. Ce qui m’intéressait était ailleurs ; à l’angle de la galerie résidaient les époux Petit-Siroux qui possédaient des trésors pour bibliophiles et préféraient encore les céder pour de bien modiques sommes dès lors qu’on leur prouvait notre passion. J’y ai acquis bien des livres mais aussi des instants de bonheurs. Ils étaient merveilleux. Elle, véritable parisienne des faubourgs et lui, calme et rêveur. On discutait de choses et d’autres. Avec elle, des ragots de quartier. Avec lui, d’anecdotes littéraires. Hervé Guibert et bien d’autres passaient… Après leurs disparitions, la librairie - qui avait ouvert ses portes en 1826 - s’est close, longtemps et j’ai bien cru à sa disparition. J’eu un temps la velléité de la reprendre. Mais un neveu, me semble-t-il, a repris l’affaire. Elle s’est ouverte à nouveau, et l’odeur était toujours la même. Seuls les prix ont changé. Le propriétaire s’est vite rendu compte de la valeur du stock. C’est dans l’ordre des choses, je ne lui en veux pas, mais ce fut la fin de mes petits bonheurs de chine.

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Il était temps de regagner le 13e arrondissement où j’avais rendez-vous. Et je voulais à tout prix prendre le métro aérien de la ligne 6. C’est probablement le meilleur moyen d’apprécier Paris. A mon sens, des vues exceptionnelles sur certains des plus beaux quartiers de la capitale. Et comme chaque fois, le regret des arrêts dans des stations ne possédant pas des parois de verre. Je suis descendu à Corvisart pour aller voir les locaux du Monde et régler une affaire d’abonnement.

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Sa façade, tout aussi littéraire, m’a rappelé la bibliothèque municipale du Passage d’Agen. En la quittant, j’ai emprunté les petites rues de la Butte aux cailles, le Village de Paris, l’endroit ou l’on trouve encore quelques petits pavillons de banlieue comme celui-ci, désuet et incongru, rue Michal.

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Et là, sur les murs, cette découverte, les tags d’artistes urbains du LeZarts . Magnifiques. Une belle conclusion pour cette journée sur Paris.


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