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Showbiz et vin, pourquoi pas, avec modération toutefois !

Publié le 06 décembre 2010 par Arsobispo

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Réception des « nouveaux arrivants » dans la salle des « Illustres » à Agen. Une cérémonie d’accueil des nouveaux domiciliés. Nous en étions. Discours du maire, remise de petits cadeaux facilitant la vie sociale puis un petit lunch avec des produits du terroir. Quelques vins aussi, de la région, peu connus d’ailleurs. Qui connaît les Brulhois, les Buzet, les Frontons et autres Lavilledieu ? D’ailleurs même ici, ils n’étaient pas de mise. Seulement des bouteilles de « Vin de pays de l’Agenais », un terroir encore plus méconnu. Pourtant, un terroir qui possédait - je suis obligé d’en parler au passé - une longue histoire viticole et qui, comme bien d’autres terroirs du Sud-Ouest ont été écrasés, annihilés, par les bordelais et le monopole qu’ils détenaient dans la distribution., car tous les cours d’eau mènent d’ici à la Garonne et au port de Bordeaux. Toujours la même histoire.

Mais revenons en à cette bouteille proposée par la mairie, une bouteille du domaine du Boiron. Une robe noire, accentuée par le mauve de l’étiquette et de la capsule-congé. « Un vin d’homme » comme me l’annonce l’employée de mairie qui me sert et qui a remarqué mon froncement de sourcil. Je fais danser, longuement, mon verre, car le liquide me semble assez agressif au nez. Il est vrai que la bouteille vient d’être ouverte. La robe est vraiment intense. La bouche confirme ; un vin épais, mais bien structuré et franc. Un vin d’homme effectivement mais les papilles ne sont nullement agressées. Elles se laissent même séduire, petit à petit et, cajolées, elles découvrent toute une richesse que le taux d’alcool aurait pu anéantir. Du coup la chaleur devient suave et les émanations très fruitées. Fruits rouges évidemment, les cépages, sont là ; merlot,  tannat. Mais il y a plus. Des saveurs que seuls le respect de la grappe, la recherche de la maturité et le soin de la vinification donnent à découvrir. Et s’il n’est pas encore totalement épanoui, il porte toutefois de réelles et grandes promesses.

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La seule fausse note, peut-être, n’a rien à voir avec le vin. L’étiquette porte la signature de Francis Cabrel, le propriétaire. Ce qui n’est pas très sympa pour son frère Philippe qui dirige la propriété. Mais bon, si cela peut aider, après tout. Francis Cabrel n’est pas la première personnalité du showbiz à se lancer dans l’aventure du vin et il a sans doute plus de légitimité que d’autres, qui ne sont que des prête-noms. D’autant que son activité de promotion de l’agenais ne s’exerce pas pour son seul profil, bien au contraire. Chapeau bas… et félicitations.

Et puis, derrière Philippe, il y a Mathieu Causse, un autre enfant de l’Agenais, qui participe à l’aventure. Mathieu Causse, un œnologue qui commence à se faire connaître dans le Sud-Ouest. C’est lui qui a révélé le vrai Cahors et fait oublier le gros lourd pour charretiers. Voir à ce propos le très bel hommage que lui rend le journal « Le Progrès ». Un hommage des québécois ! Comme quoi les français sont encore et toujours aveuglés par la culture bordelaise…

Pour finir, n’oubliez donc pas : si vous passez à Astaffort, il n’y a pas que le maire à voir.


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