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La Nouvelle-Zélande, un apperçu du bout du monde

Publié le 08 décembre 2010 par Philippejandrok

2bcfde92300ea573d1ca9859255e52b5.jpgLa Nouvelle Zélande est bien différente de l’Australie, les gens y sont plus aimables, plus agréables et surtout bien disposés à aider leur prochain, il est même assez fréquent que les passants s’arrêtent dans la rue pour nous aider à trouver notre chemin, un peu comme au Japon.

Les Australiens, d’ailleurs, ont tendance à mépriser les Néozélandais, ils sont pour eux, les bouseux du Pacifique, c’est leur côté prétentieux et je sais tout, alors qu’ils savent peu de choses et ne s’intéressent qu’à une chose : l’argent.
En revanche, il règne en Nouvelle Zélande, une agréable atmosphère de calme, les gens prennent leur temps, inutile de se presser ou de stresser, il faut prendre les choses comme elles viennent : simplement.


Du point de vue ethnique, il faut avouer qu’il est difficile de dire aujourd’hui qui est Maori et qui ne l’est pas,  en dehors de ceux qui ne sont pas mélangés, il y a eu tellement de mélanges depuis la conquête de ce pays, que les néozélandais vivant ici depuis plusieurs générations ont au moins un ancêtre Maori. J’ai discuté aujourd’hui avec une femme charmante, Alicia :


- J’ai des ancêtres Français, Espagnols, Maoris, c’est pour cela que je porte ce prénom, c’est celui de mon arrière grand-mère. Mon fils par exemple ne me ressemble pas, il a les yeux verts, alors que j’ai les yeux noirs… J’ai travaillé 8 ans en Australie, c’était épouvantable, ces gens sont tellement stressés, agressifs, peu aimables… racistes… J’étais contente de rentrer en NZ.


Alicia est une très jolie femme d’une cinquantaine d’années, le teint mat, les yeux d’un noir d’obsidienne comme ses cheveux mi longs qui lui tombent sur les épaules, lorsqu’elle s’adresse à vous avec une courtoisie sincère, elle vous regarde droit dans les yeux et son regard est si profond que l’on pourrait se noyer dedans. Sa voix est douce et sincère, c’est une personne bien intentionnée envers son prochain d’où qu’il vienne. Alicia possède une boutique de confection dans une charmante ville fantôme, Napier, qui se trouve sur la côte en descendant vers l’Ile du Sud. Pourquoi fantôme ?


La ville a été détruite en partie en 1930 par un tremblement de terre, un peu comme Christchurch dernièrement, et elle a été reconstruite en partie, c’est pourquoi l’on trouve ici une architecture art déco, avec des bâtiments d’époque, mais en dehors de cela, dès 8 heures du soir, il n’y a plus personne dans les rues. Une femme qui buvait son café cet après-midi à une terrasse, nous a dit qu’en hiver, on peut tirer dans la rue avec un fusil sans toucher personne, c’est dire l’activité de cette petite ville.


Arrivés l’avant-veille, nous étions surpris par la température clémente, mais dès le lendemain, nous avions perdu 10°, même les natifs ne comprennent pas ce climat, nous sommes sensés être en été, et nous avons des températures automnales. Lorsque j’ai vu dans les magasins de touristes à Auckland la semaine dernière des semelles en Opossum et en mouton, j’ai dit :


- Ici, il doit faire sacrément froid en hiver.
- Mais non,
me répondit mon épouse, il fait toujours une température clémente, je l’ai lu dans un guide
- Tu ne devrais pas faire confiance à ce qu’ils disent dans les guides.
À Roturoa, une ville très agréable, j’ai demandé à un vendeur, pourquoi il vendait des produits aussi chauds :
- Mais, c’est qu’il fait très froid en hiver,
me répondit-il.
- Ha !
J’ai jeté un regard à mon épouse.
- Mais, c’était marqué dans le guide que…
- Ouai, ouai… répondis-je en souriant.


Donc, il fait froid en Nouvelle Zélande, pas étonnant vu la position géographique de ce pays par rapport au pôle. En dehors de cela, lorsque le vent n’est pas de la partie et que les nuages n’obscurcissent pas le soleil, la température est parfaite, entre 25 et 30° mais il y a toujours des nuages magnifiques, menaçants, sculptés dans la matière qui accompagnent nos déplacements en prenant des formes extraordinaires. La dernière fois, il y avait des Kiwis dans le ciel poursuivi par des êtres magiques aux formes les plus surprenantes.


La vie dans ce pays est paisible, et il ne faut pas venir ici pour devenir millionnaire, c’est un pari très osé, car avec 4 millions d’habitants et près de 70 millions de moutons, cela ne fait pas beaucoup de consommateurs, mais il y a des riches et des pauvres comme partout.


En observant les commerçants de la ville de Napier, je me dis que je n’aimerais pas être à leur place.


J’ai discuté avec un vendeur dans un magasin de photo et il m’a appris avoir vendu le premier Leica M9 de toute la Nouvelle Zélande il y a un mois, il a vendu un Canon D60 et quelques 550D (très commun), je me demande comment sa boutique peut-elle fonctionner avec autant d’employés et si peu de ventes et pourtant, elle est encore ouverte. Il y a, à Napier, des antiquaires Français, nous sommes entrés dans une boutique, La provençale, dans l’espoir de découvrir des antiquités et des compatriotes, nous avons été accueilli comme en France, très mal, à peine bonjour, une ignorance totale ou presque, il est aisé de reconnaître que nous sommes des touristes avec nos sacs à dos, les néozélandais se promènent en règle générale avec rien dans les mains, pas de sacs, sacoche, ils sont le plus souvent en Tongs ou pieds nus, habillés décontractés ; nous au contraire, nous avons nos sacs, nos appareils photo, les vestes de pluie, les pulls, au cas où…

- C'est normal, que vous portez des sacs à dos, vous êtes des touristes, me dit un jeune gars, très sympathique.

- J'ai tout de même le sentiment de me sentir comme un extra terrestre ici...

- No worries (pas de problèmes, c'est ce qu'ils disent souvent)

Donc en sortant de la boutique "d'antiquités" je n’ai pas pu m’empêcher de dire :


- C’est bien des Français, ils sont aimables comme des Français que l’on emmerde parce que l’on n’a rien acheté dans leur boutique, pire, 90% des produits qu’ils proposent sont d’origine chinoise…


Je dois avouer que j’ai du mal à comprendre comment on peut vendre autant de m… en tentant de faire croire que ce sont des produits de qualité dont la provenance est soit disant française. Mais les néozélandais sont confiants, si on leur dit que c’est français, ils y croient, pour moi ce sont les deux dames faussement aimables qui sont coupables et qui ne se gênent pas pour mentir sur l’origine de leurs produits, enfin, c’est du business, n’est-ce pas ? Mais je ne suis pas certain que cela soit très lucratif après tout.


La ville est charmante, peu de voitures, une rumeur, mais pas trop de bruit, c’est calme, très calme, peut-être trop pour certains. Le premier soir, arrivés trop tard, nous avons du choisir un fast food, l'horreur ! Gras, sucré, épicé pour masquer le goût enfin, après le restaurant Japonais de Rotorua, c’était vraiment de la m… En plus, le sol de l'établissment était collant, le service lymphatique, la bouffe parfaitement « deg »… Chez Burger truc et chez KFC, la caissière avait les dents gâtés (ce qui donait un aperçu du système de protection social), la pauvre, le visage raviné, et tout ce qui lui restait était des ailes faméliques, enfin, l’ambiance des clients était également un poème ; tous les paumés de la ville se retrouvent dans les fast food le soir, ils sont perdus, s’ennuient à mourir, il s’emmerdent, alors ils bouffent, ils engraissent mais pour qui, pour quoi ?


À la TV il y a des pubs pour maigrir en suivant des programmes spécifiques, en achetant la nouvelle machine pour les abdos et qui fait Incroyablement maigrir, or, ce n’est pas le sport qui fait maigrir, c’est une bonne alimentation, mais ils continuent à manger n’importe quoi, je ne parviens pas à comprendre, tout est fait pour faire grossir, un café avec de la crème et un cookie, un muffin, une tarte accompagnée d’une boule de glace et de la crème, rien, absolument rien de diététique, mais c’est ainsi en NZ ainsi qu’en Australie et aux USA, la culture du Junk Food atteint également la France et la Chine et le Japon malheureusement, il semblerait qu’une volonté internationale vise à pousser les gens à tomber malades en leur proposant exclusivement alimentation catastrophique alors qu’il serait si simple de manger raisonnablement et surtout correctement, mais vous le savez à présent, nous vivons une époque formidable...


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