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Marcel42 : poème ODE À L'HOMME CODÉ

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Ordination de la machine.

Le pape a baisé trois fois la bande passante.

Les passantes s'arment de pilules fleuries

Jettent les dernières incandescences de l'adolescence

Jojo la science pète de joie

Son tralala électronique est béni des dieux

Mais

Jojo est trop vieux

Bien trop moche

Il sent des pieds

Jojo appuie sur start

Sart enfonce le stop

La machine a tué Jojo

Adieu Jojo

Les passantes déchirent la robe du pape.

Mon dieu, c'est un homme !

Se partagent les lambeaux en souvenir

Et vont se voir en différé à la télé.

Corpus Zitron.

Immense et bedonnant

Un soleil vert se jette sur l'été.

Numéros bidulez vous,

Les temps sont mous

Tirez sur les ordres nouveaux

Avant qu'ils ne tirent sur vous

Les théo-critiques du tac au tac

Nettoient la machine du troc

Un Jojo mort, c'est salissant,

Et il commence à puer

Des grévistes font la grève et manifestent

Les banques seules ont droit à la banqueroute

Les putains des villes,

Voudraient être putains de champs

Masculin pluriel s'il vous plaid

Tout se vend

Le plus vieux métier du monde est hétéro

Clique des commerces

En vrac du blé et des armes

Tous les goûts sont dans la nature

La moralité se perd mon bon

Y'a plus d'jeunesse

Mais comme y a plus d'vieux non plus

Y a plus qu'la machine

Moi je m'en fou,

Je m'en sortirai toujours

Car au dernier moment

En braquant vos idées, c'est sur,

Je terminerai perforé

A coups de mitraillettes

Entré par la petite porte de la machine

À Jojo qui est mort

D'un coup d'arrêt du corps

Salement embouti

Le doigt sur le bouton

Embolie

Ce bouquet d'ancolies

En boutons

Les passantes pépient

Madame Soleil couche avec n'importe qui

Tous les jours la mort tombe

Comme tombe la pluie

Indistinctement

Ecris dans les années 1970 à l'heure ou les ordinateurs se nourrissaient de cartes perforées. Modifié Mai 2010.


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