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A Day in a life

Publié le 14 octobre 2010 par Naira
Tel un oiseau volant non identifié (appelé communément « Ovni ») mon tigre me tomba dessus. Je vous rassure : je sais pertinemment bien que si on dit « oiseau » c’est qu’on a déjà identifié le fait que c’est  un oiseau ! Malgré tout, il en existe une kyrielle: le moineau, le faucon, le pélican l’étourneau, le kiwi (c'est toutefois assez comique de donner un nom de fruit pour un oiseau… Ou inversement d'ailleurs*), le flamant rose et autres…
Alors, allez savoir duquel il s’agit ! - Je tiens aussi à souligner que tous les oiseaux ne volent pas et que, quand bien même ils en sont capables, ils ne passent pas tout leur temps dans les airs (heureux événement pour notre caboche !) – je vous prierai donc de ne point émettre de commentaire à propos de ma conception des ovnis !
Donc mon tigre, ce bougre d’âne, me tomba sur les genoux juste pendant que ma mère essayait de me tirer les vers du nez alors que moi, bien évidement, j’étais muette comme une carpe. Elle voulait savoir (euphémisme ! En réalité, elle veut et exige) quel est l’énergumène qui a fait cette « stupide farce » à l’éléphant sensé être une de mes camarades de classe… En plus, elle m’a tirée de mon lit ! Moi qui dors comme un  loir et autant qu’un ours en hibernation. Quelle honte !! Le jour où j’avais osé emménager seule, elle avait bien entendu exigé les clés de mon appartement, « au cas où »… « Il est dix heures » m’a-t-elle dit comme si c’était une raison valable ! Péniblement, je me suis levée et j’ai titubé vers la salle de bain. Puis, après m’être lavée, le petit sou neuf que j’étais alla déjeuner. J’étais en plein « Frosties » quand elle me tomba dessus comme Tigrou. Sauf qu’elle, on dirait une autruche avec son long cou. Cette fois-ci, elle m’assurait que si je ne vendais pas la mèche, je pourrais avoir des problèmes, même en étant innocente. En gros, elle me demandait de « cafter ». Mais, tenant compte de notre cohésion et solidarité estudiantine tendant vers le point zéro, je levai lentement et à regret les yeux de mon bol où les Kellogs commençaient à s’imbiber de lait d’une telle façon qu’ils allaient bientôt être bons pour la poubelle et je lui répondis : « J’suis point un cafard ». Elle me jeta un regard de lémurien comme si, justement, elle venait de s’en rendre compte (ce qui, quand on y pense, est fort sympathique en soi). Elle ouvrit la bouche pour répliquer mais j’ajoutai comme le gladiateur face à sa horde de lions : «potius mori quam foedari »  et repris ma mastication céréalière là où je l’avais laissée.Bien sûr, je ne comptais pas me laisser mourir (quelque soit la manière – si, si, je vous assure que je n'ai aucune tendance suicidaire! –) simplement pour un tas de nouilles ayant choisi la même option universitaire que moi. Après tout, ma vie prévaut bien sur la leur, ça me semble logique non? (... Comment ça non?).Soit, revenons à nos animaux : l'autruche furibarde s'en alla en assurant que je risquais gros à protéger des jeunes ayant apparemment loupé la phase de maturité qu'on est censé atteindre lorsqu'on a le prestige et l'honneur de pouvoir se rendre à l'université ("Oui maman, tu as raison maman, ce sont des imbéciles, je le sais bien maman. Non, ce ne sont pas mes amis, je te rassure. Oui, c'est ça, allez ciao!"), le tigre ayant élu domicile sur mes genoux, indifférent aux cris de l'autruche, ronronnait de plus belle vu la dose incommensurable de caresses que je lui administrais et quant à moi, vieil ours mal léché mais bien lavé, je me demandais ce que j'allais pouvoir faire de mon samedi puisque, bien contre ma volonté, j'étais debout.
(...)
*Je l’avoue bien volontiers, je ne me suis pas vraiment renseignée sur le sujet.

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