L’EAU NUE.
La rivière était si sage
Sans aucune trace de deuil
Elle portait le manuscrit d’un bon bain
Depuis le calembour des rochers
Jusqu’à la chute de ses lobes
Des générations y venaient
Pour aimer par osmose inverse
Tout était paisible
Avant la venue des ouangas de ces Népalais
Tout était facile à modeler à la nage
Mais pour accueillir
Le silence de cette mort étrange
La rivière coula des larmes anonymes
Pour les fosses communes