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Les fêtes de la tristesse à Toulouse

Publié le 11 décembre 2010 par Marius

10122010744.jpg J’ai longtemps hésité à faire ce billet. Contrairement à d’autres, je n’ai pas vocation à taper sur le maire et les adjoints de Cassoulet ’city. J’ai une réelle estime pour ceux qui ont le courage de prendre des responsabilités électives et en particulier pour les élus de proximité qui se frottent quotidiennement aux usagers. Mais là c’est trop, j’explose ! Chaque année en décembre les villes, les villages, les plus petits bourgs décorent et illuminent leurs cités. Un véritable concours de beauté ! On en prend plein la vue pendant un mois ; une tradition bien sympathique en ces temps de dépression. Mais, hélas, il y a une exception ; la cité rose. Un qualificatif aujourd’hui totalement erroné quand on voit nos artères et places principales car le rose est gris sombre.

Tout n’est que tristesse. Les commerces souffrent ; avec les travaux les clients fuient le cœur de ville au profit des centres commerciaux de périphérie (plus gais, plus propres, aux parkings gratuits, éclairés, au allées décorées, sécurisées…). En ville les commerçants n’y croient plus ; aux difficultés économiques s’ajoutent des travaux mal maîtrisés. Pour une cité plus accueillante parait-il…oui certainement mais cela c’est pour plus tard. Aujourd’hui c’est chaotique, sale. Et ce n’est pas l’arrêt ponctuel des travaux pour les fêtes et des guirlandes clairsemées et sans âme sur les principales artères qui transforment l’atmosphère…

Qui est en charge de ce sujet sur TOULOUSE ? Je ne veux pas taper sur le maire (il charge suffisamment avec l’affaire du tramway). Mais qui autour de lui est responsable du sujet ? N’aurait-on pas pu imaginer un peu de concertation avec les commerçants ? Je suis certain qu’on les sollicite déjà avec des prélèvements directs ou indirects.

Mes déplacements me permettent d’affirmer haut et fort que Cassoulet’city est au fond…Naturellement les boulevards Parisiens restent au top ; les vitrines sont splendides et les lumières de la ville dégueulent mais l’on peut également prendre exemple sur sa voisine Levallois et la mise en scène des artères avec son espace ludique pour les enfants (patinoire

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artificielle, piste de voiture électrique sur glace, manèges) et son village gourmand pour les parents. Plus près de nous sur Bordeaux le décor de sapins enneigés est complété d’un village de producteurs exclusivement régionaux où l’on peut gouter du vrai foie gras des Landes arrosé d’un Loupiac blanc…nous sommes loin des vendeurs de santons chinois et parfums indiens installés sur une partie de la place du Capitole. Pau, plus modeste, berce ses rues piétonnes avec de la musique de Noël et des chants béarnais, sympa, simple, efficace.Sans évoquer ici la fête des lumières à Lyon (photo).

La comparaison avec TOULOUSE est tragique. Il ne s’agit pas de budget (un sujet forcément polémique) mais d’idées. Juste quelques idées pas plus ! Mais sur ce point on est mort ! Rien, nada, zéro, le vide ! On laisse de sombres commerciaux remplir des bon de commandes pour des LEDs sans âme disposés par ici ou par-là (visitez le site de Cath) et le tour est joué. Le traumatisme est profond pour le cœur de ville. Il était possible d’atténuer l’impact avec un soin tout particulier des artères touchées par les travaux. Ce n’est pas le cas. Une occasion manquée par cette équipe engluée dans de trop nombreux sujets polémiques. Le malaise semble profond et les tensions idéologiques entre les groupes étouffent les moindres initiatives. Dommage; la fête est ailleurs !


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