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Les Saracens ou l'art de perdre en jouant bien

Publié le 11 décembre 2010 par Ansolo

C'est un sentiment quasi systématique, à chaque fois qu'on regarde jouer l'équipe des Saracens : quel plaisir de voir évoluer cette formation !

La volonté de faire vivre le ballon, la recherche systématique des intervalles, du jeu dans la défense adverse sont servis par des joueurs techniques, dotés d'excellents appuis et qui n'ont pas peur de prendre des risques. Cette attitude ressemble furieusement à celle des équipes de l'hémisphère sud. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard puisque le club Londonien est considéré comme celui des Sud-Africains de la capitale Britannique.

Pour autant, il y a une différence de taille entre les "Cens" et leurs modèles sudistes : la victoire est moins souvent au rendez-vous. Dernier exemple en date avec la troisième journée de HCup.

On ne s'en plaindra pas, puisque l'adversaire du jour était le Racing Metro. Le club francilien s'est imposé avec un peu de réussite (sur son premier essai) et beaucoup de volonté sur le terrain de Vicarage Road. Mais on regretterait presque que les Anglais aient échoué à trois petits points des hommes de Pierre Berbizier, tant leur prestation fut séduisante. Mais le réalisme et la défense ciel-et-bleu ont eu raison des intentions offensives anglaises.

Il faut dire que les coéquipiers du "vieux" Steeve Borthwick ont parfois eu du mal à bénéficier d'un soutien suffisamment rapide après franchissement du premier rideau. En face, la solidarité défensive des racingmen leur a permis de rattraper les plaquages manqués en un-contre-un. Et la botte de François Steyn et de Jonathan Wisniewski ont constitué un atout précieux tant en défense qu'en attaque.

Le retour de Juan-Martin Hernandez a coïncidé avec la première victoire à l'extérieur du Racing en H Cup. Ce n'est peut-être pas complètement un hasard, même si l'Argentin reste loin de son meilleur niveau.

Quant aux Saracens, ils enchaînent une deuxième défaite d'affilé chez eux après leur revers face au Leinster, encore une fois sur une faible marge, et encore une fois en ayant sans doute de gros regret. Mais sans réalisme, le "beau jeu" n'est pas suffisant.


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