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Un Kennedy à la Française

Publié le 14 janvier 2008 par Jacques Chirac

boomp3.com

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Mes Chers Compatriotes,

Avez-vous remarqué ? On ne parle plus de Nicolas comme d'un "Kennedy à la française". Même les berlusconnards et les berlusconnasses télévisuels qui vous ravagent les yeux et les oreilles les yeux plusieurs fois par jour avec la vie privée de Qui Vous Savez, tout en clamant bien haut que "ça ne les intéresse pas", ont renoncé. Il faut dire que la réalité a dépassé l'affliction, même les pires torchons n'osaient pas rêver d'un boulevard pareil. Vous imaginez le Général larguer Tante Yvonne pour aller pratiquer la brouette japonaise à Simone de Beauvoir ? Valéry Bizarre-Destin, coller Anne-Aymone à la benne pour déballer son tripoux à Danièle Gilbert, dont les images dans Lui avaient provoqué chez l'accordéoniste Élyséen de graves raideurs matinales ?

Pourtant, pendant la campagne, ça avait bien commencé, l'image Kennedienne avait pris. Il faut dire que les points communs étaient nombreux, un côté jet-set (voyez Bolloré pour le jet et Prada pour le twin-set), une gonzesse femme du genre pas feignante sous l'homme sortable, le sens des formules à deux balles, des costards de premier communiant, des amis chanteurs mouillés dans des affaires louches, des yachts à la Onassis… toute la panoplie du Président qui fait rêver dans les loges et les masures. Ça s'est même confirmé par la suite : l'Affaire de la Baie des Cochonnes à cul bas, le nombre de livres sur Cécilia et bientôt sur Carla qui va dépasser celui des ouvrages sur Jackie et sur Marilyn. C'était nouveau, frais et primesautier, ç a ne mangeait pas de pain, et pour tant ç'est tombé à l'eau. Notez que Giscard avait déjà essayé, mais quand on a le charisme d'un Flanby et qu'on se coiffe comme Laurent Fabius, c'est dur…

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De la même façon, les titres à plier le poisson ne comparent plus Ségolène à une Jeanne d'Arc Poitevine. Pour tant, pour elle, c'est cuit et archi-cuit, elle s'est fâchée avec Cauchon, tout beau, tout bien. On parle même d'imposition des mains aux partenaires sociaux (euh, non… supprimez "des mains", imposition suffira). C'est peu être simplement que, côté miracle, tout le monde est resté un peu sur sa fin. Et aussi que le Roi en exil ne l'a pas reconnue.

Alors ? Que cache ce re-cul médiatique ? Bientôt d'autres images fortes ? D'autres comparaisons ? Je verrais bien Arnaud Montebourg en Général Boulanger et Jack Lang en Mistinguett, moi… Ah non ! J'ai trouvé : Bertrand Delanoë en Ingrid Bétancourt, pris en otage par les Khmers Verts de Denis Baupin dans les jungles Vélibiennes !

Bien à vous,

Jacques

 

P.S. : J'entreprends une tournée de conférences dans les grandes capitales européennes sur le thème "La Tête de Veau, sa vie, son oeuvre" (C'est un peu comme les céramiques chinoises : il y a un seul spécialiste mondial, et c'est moi). Pour vous faire passer le temps, j'ai mis des billets en ligne à l'avance et plein de nouveaux montages dans l'album photo 05.


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