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Dans la peau d'un sans papier , acte 2 .

Publié le 12 décembre 2010 par Gnali

Comment des africains noirs deviennent -ils des sans papiers en France ?

A l’été 1989, au début du mois de Juillet, la France était occupée à préparer les festivités du bicentenaire de la révolution de 1789.

Comme de milliers de jeunes africains tentés par l’exil, nous avons  profité de cet évènement historique qui a attiré pour l’occasion de nombreux touristes du monde entier pour rentrer en France, muni d’un visa de court séjour d’une validité de 3 mois.

Ce document de transport et de séjour est un sésame qui ouvre les portes de la France, ce territoire de l’Europe de Schengen, espace incontestablement de liberté, de sécurité, de justice sociale et de droit de l’homme par rapport à ma terre d’origine. Ces jeunes qui ont traversés toutes les barrières de difficultés ne s’imaginent pas un seul instant que leur visa expiré, ils allaient être traités en dessous des conditions humaines, faire l’objet d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, d’une interdiction de séjour et donc d’une expulsion dans leur pays comme de vulgaires pal-propres, menottés, jetés dans des avions charters, sous prétexte qu’ils n’avaient pas de papiers pour rester en France ….

La majorité des africains noirs d’expression française, par ailleurs candidats à l’aventure dans l’hexagone ont souvent recours à ce titre de voyage et de court séjour pour s’installer en France. Le visa de long séjour n’étant pas accessible, parce qu’il se monnaie à prix d’or au départ des pays respectifs au profit des autorités politiques et hautes personnalités qui l’obtiennent pour leurs protégés, leurs maîtresses.

Bref, au bout de trois mois , sauf changement de leur situation administrative ou sociale ( mariage , sport, légion étrangère , demande de droit d’asile , parent d’enfant né sur le sol français , regroupement familial, raison médicale ou humanitaire, scolarité ) ces immigrés doivent quitter le territoire français au risque de se mettre tout seul dans la merdre , de rentrer dans une période de clandestinité et de devenir des sans papiers.

Ces africains pour la plupart illégaux pour un certain temps, ne prennent pas la mesure de penser au retour, parce qu’en si peu de temps ils ne trouvent pas ce qu’ils étaient venus chercher, c’est-à-dire l’argent, la liberté, le travail, tout ce qui leur manque en Afrique ...

Merci à Vincent de ZOUKOUBRE (côte d’ivoire) qui m’a aidé à mettre en page ce témoignage.


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