Quand viendra l'heure de te parler,
Je piocherai dans le désordre de mes idées
Tous les mots secrets,
Que j'aurai dû te crier,
Et pour que mes délires et mes rêves,
Ne deviennent pas des ombres éphémères
J'effacerai le vernis
Qui cache mes envies.
Dans l'éclat de tes yeux,
Dérive l'arche de mon paradis bleu,
Et si j'oublie le temps qui me presse
Dans l'étincelle de ta jeunesse,
Je mesure la valeur des apparences
Qui m'entraînent vers l'imprudence.
Affronter ce défi
M'écarte de l'ennui.
Tu es le feu qui me glace
Mais qui éclaire mon espace,
Et dans la chaleur de tes nuits,
Parmi les images de ce territoire interdit,
Je veux le rôle ultime
Celui où tes courbes et tes lignes intimes,
Transforme l'hérésie,
En une ode à la vie.
Mais en fait, je préfère t'écrire
Tout ce que ma fierté m'empêche de te dire :
Que mon coeur a ses faiblesses,
Qu'il maudit la raison et ses tristesses,
Et que son battement perpétuel,
Maître absolu des ferveurs spirituelles,
Teinte mes jours brumeux,
A la couleur de tes yeux.