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Roland Garros : pacte UMP/PS, le MoDem fait face

Publié le 13 décembre 2010 par Lheretique

Ça va chauffer au Conseil de Paris, demain : l'UMP et le PS se sont finalement mise d'accord pour saccager les Serres d'Auteuil. Une pétition qui dépasse désormais les 25 000 signatures avec plus d'un quart de Parisiens circule, mais cela ne leur fait ni chaud ni froid.

Donc, à l'UMP, on fait les morts et on attend que ça se passe, et au PS, on entend bien liquider une partie de l'un des plus beaux fleurons de la Capitale, tout cela pour 15 jours de tennis par an, d'un complexe par ailleurs sous-utilisé autrement.

Sauf que cela ne fait pas du tout rigoler Jean-François Martins, l'élu démocrate du Conseil de Paris ; il escompte donc bien déposer un voeu ferme (il ne dispose hélas de pas plus de pouvoir que cela) pour engager la Mairie de Paris à revenir sur ses vues.

L'élu démocrate a un raisonnement imparable : 

a) détruire une partie des Serres d'Auteuil revient à mettre en péril des collections inestimables. C'est ce que disent les opposants au projet ainsi que les Verts.

b) mais, il y a un autre élément : si l'on veut réellement construire le Grand Paris de l'avenir, il faut admettre de commencer à délocaliser les centres de décision ainsi que les grands évènements. Il serait donc tout à fait pertinent d'envisager un déménagement de Roland Garros à Versailles, par exemple (proche du site actuel par l'A13), quitte à conserver une annexe dans Paris intra-muros.

C'est aussi le raisonnement de Béatrice Lecouturier, élue locale du MoDem dans le XVIème.

Je discutais, pendant le Congrès du MoDem avec Hervé, qui a longtemps été adjoint au maire dans le 16ème arrondissement. Il faisait valoir que Taittinger, ancien maire du 16ème, avait eu un mérite : il avait su protéger le 16ème des appétits immobiliers, tant ceux de l'ère Chirac, que ceux du premier septennat de Delanoë. Claude Goasguen n'a pas ce souci-là, et son opposition n'est que de pure façade. 

Paradoxalement, observait Hervé, on peut penser ce que l'on veut de Jean Tibéri (et pour cause !!!), comme édile de la Ville de Paris, il a été l'un des maires les moins néfastes. Il a lancé quelques grands projets nécessaires, mais s'est abstenu de bouleverser la capitale.

On a pu dire que Paris ronronnait, mais elle ronronnait bien tranquillement, et ses dépenses ne croissaient pas à vue d'oeil comme c'est le cas actuellement, alors que les impôts locaux flambent.

En réalité, c'est le boom de l'immobilier qui a pu masquer la vacuité et la nocuité du programme socialiste à Paris : explosion des frais de personnel, dépenses somptuaires, travaux inutiles, et j'en passe. L'augmentation des droits de mutation masquaient l'explosion des dépenses. 

Les prix continuent de grimper à Paris, mais en raison de la pénurie de logements. Il n'y a plus de dynamisme des échanges. Delanoë ne va donc pas pouvoir jouer de cette corde-là. C'est maintenant, une fois qu'il n'y a plus de réserves, que l'on va voir le vrai visage de la gestion socialiste : des impôts locaux qui vont exploser à leur tour pour couvrir des dépenses inutiles alors que les Parisiens souffrent de la crise et que leur pouvoir d'achat est en berne.

Et pendant ce temps, faute de générer un véritable élan économique, Delanoë va brader Paris en le vendant par morceaux à des promoteurs ou aux puissances de l'argent, comme aime à utiliser ces termes François Bayrou. 

Et quand il sera à court de liquidités, que croyez-vous qu'il fera ? Il profitera de la bonne santé financière dont il n'est nullement comptable pour emprunter et commencer alors à endetter les habitants...


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