Ceux qui pensaient que le taux d’inflation faible enregistré en Estonie durant les 2 années passées étaient simplement le résultat de la crise et que l’euro avait été accordé un peu à la va vite (car le pays ne saurait respecter de façon durable les critères d'entrée) vont avoir un argument supplémentaire.A peine son entrée dans la zone euro confirmée, l’Estonie enregistre au mois de Novembre son taux d’inflation le plus élevé de ces 23 derniers mois : +5.3% comparé à Novembre 2009 (+4.7% en Octobre déjà). Durant le mois, les prix ont augmenté de 0.3%.
Les principaux responsables : la nourriture et les boissons non alcoolisées (+11.6%) qui comptent pour plus de la moitié de l’augmentation – dont +19.7% pour les produits laitiers et +40.6% pour les légumes – et l’énergie +10% (électricité, chauffage et fuel comptent pour environ 1/5 de l’inflation).
En rentrant dans le détail, sur le mois de Novembre par rapport à l’an dernier, on observe :
Légumes frais : +74.9%
Pommes : +46.5%
Lait : +39%
Café : +33%
Beurre : +30.4%
Matériel photo : -20.8%
TV : -11%
Sur un mois, comparé au mois d’octobre; on constate encore une fois que c’est l’augmentation des prix de la nourriture et des boissons non alcoolisées qui font grimper le taux d’inflation (+2.2%) ; dont céréales (+4.5%) et fruits (+10.2%).
Dans le détail :
Concombres : +57.8%
Raisin : +55.3%
Pain blanc : +18.3%
Bananes : +16.9%
Citron : +19.1%
Poivrons : +13.8%
En revanche, on note une baisse de 6.8% des services de télécommunications.
Des progressions à prendre avec de pincettes car comme vous le voyez, il s’agit pour la plupart de produits qui ne sont plus vraiment de saison…
A quand un indice officiel (indépendant ?) qui réaliserait un panier moyen « de saison » qui nous permettrait d’évaluer la véritable évolution des prix d’une année sur l’autre.
A quand le caddie « témoin » estonien composé de pain noir, sprats, beurre, pommes de terre, choux, betteraves, lait, bière, truite, pommes, « keluke »…
