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Que serons-nous, une fois les cieux déchaînés et la boue coulée ?
Ciel noir sur le jour,
Ombre sur les branches désormais nues
Mais toujours la même course
Indifférente aux signes
*
La perte du symbole est un traumatisme plus grand
Affirmant une misère allant au-delà de la misère
.
Il est une identité arrachée maintenant
Celle qui de culture se nourrissait
Non de celle-ci hégémonique et bourgeoise
Mais celle qui signe l’attachement symbolique à un travail
Celle qui est à l’œuvre dans la création de soi
Dans l’apprentissage quotidien d’une façon d’être
Non dans l’accumulation d’un avoir
*
Je te regarde
Lis en tes yeux l’incrédulité d’un temps sans sincérité
.
Tu te méfies de la chaleur humaine
Elle qui a déserté depuis longtemps la qualité du jour
.
Humains pourtant,
Nous sommes comme deux étrangers,
Deux langues, deux cultures,
Ne sachant plus quel média pourrait nous réunir.
.
Il n’en est besoin d’aucun
Juste celui d’exister
D’observer nos souffles s’unifier
Dans la qualité d’un échange.
.
Solidaires par nature
Rien n’est à inventer
Tout est à vivre
.
Manosque, 16 novembre 2010
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