Le débat sur la bioéthique ne se réduit pas à la GPA

Alors que le parlement est en train de travailler sur la révision de la loi de bioéthique, le débat public est en train de se focaliser sur la question de la gestation pour autrui. Ce soir, le bureau national du PS se réunit pour débattre autour du rapport que Najat Vallaud-Belkacem et moi-même avons rédigé suite à un travail collectif associant plusieurs secrétaires nationaux pendant 18 mois. Mais les medias ne veulent retenir qu’une toute petite partie des sujets en débat, celui de la GPA, donc. Et tant pis pour le reste : recherche sur l’embryon et les cellules souches, tests génétiques, don d’organes, assistance médicale à la procréation, médecine améliorative, neurosciences… Sur ces différents sujets, nous sommes parvenus à un accord au sein du groupe de travail. Mais ça ne doit pas être très intéressant. Il vaut mieux se concentrer sur ce qui laisse apparaître des divisions, la GPA. C’est tellement plus amusant de faire les titres sur les divisions des socialistes que sur ce qui les rassemble !

Pourtant, les autres sujets sont cruciaux : va-t-on rester dans la posture hypocrite, pénalisante pour la recherche, d’une interdiction de la recherche sur l’embryon et les cellules souches, assorties de dérogations très restrictives ? Va-t-on lever l’anonymat sur les dons de gamètes, au risque de favoriser une conception biologisante de la filiation, de surdéterminer le poids de la génétique, et de faire chuter les nombre de dons ? Va-t-on renforcer le principe de solidarité à l’origine du de la législation sur le don d’organes ? Voici quelques-unes des questions que nous exposerons ce soir au bureau national. Il serait important qu’elles ne soient pas eclipsées.