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Youssou Ndour à côté de la plaque lors de l'ouverture du festival mondial des arts nègres

Publié le 14 décembre 2010 par Rokia
Youssou Ndour à côté de la plaque lors de l'ouverture du festival mondial des arts nègresYoussou Ndour est complètement passé à côté à l’occasion de sa prestation en « live » lors de la cérémonie d’ouverture du 3e festival mondial des arts nègres. Le roi du mbalakh n’a rien trouvé de mieux à présenté au grand public africain et de la diaspora que son fameux tube exotique de « Salagne salagne » qui n’a rien à voir avec le thème du festival. Le patron du Super étoile a ainsi saboté la cérémonie d’ouverture du 3e rendez-vous des peuples noirs d’Afrique et de la diaspora. Il n’a pas montré le bon exemple à l’image de son rang. 
Le patron du Super étoile de Dakar, Youssou Ndour, par ailleurs roi du « mbalakh » faisant partie d’un des plus grands musiciens sénégalais s’est fait très petit vendredi dernier à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 3e festival mondial des arts nègres. En effet, Youssou Ndour s’est révélé sous un autre jour, complètement à contre courant de l’idée de la renaissance africaine, thème principal de ce grand rendez-vous culturel mondial. Le roi du « mbalakh », comme piqué par on ne sait quel moustique, n’a rien trouvé de mieux à présenter au public dans son riche répertoire que son fameux tube exotique « Salagne salagne ». Cette contre performance considéré comme un sabotage par certains jeunes qui n’ont pas attendu la fin de sa prestation pour vider les gradins du stade Léopold Sédar Senghor. « Youssou Ndour m’a dessus. Il est complètement passé à côté de l’évènement qu’il devait marquer de son empreinte. C’est ce qu’on attendait de lui en tant que roi du mbalakh. Il devait montrer au monde pourquoi on lui a accordé ce titre. Salagne salagne n’était vraiment pas le morceau dans ce contexte », a signalé Amadou, un jeune étudiant accompagné d’une bande de copains qui acquiesçaient.
« Je m’appelle Moussa Diop, j’habite Pikine. Il faut rapporter mes propos. Je désavoue Youssou Ndour à partir d’aujourd’hui. Ce qu’il a fait n’est pas honorable. Il y a même des gens qui disent que c’est parce qu’on lui a pas donné la somme d’argent qu’il voulait qu’il a saboté sa partition. Ce n’est pas bon pour son image. En tout cas ça ne l’honore pas », dit-il. Sokhna, qui a refusé de donner son nom de famille, a elle aussi laissé parler son cœur. Comme ses compagnons, elle a fustigé la performance de Youssou Ndour. « Il n’est pas du tout respectueux. C’est insulter le monde noir que de leur chanter du Salagne salagne comme si leur vie et leur combat ne se limitaient qu’à ça. Chapeau bas à lui », a-t-elle déclaré.
Au fait, Youssou Ndour s’est bien battu pour accéder à son rang d’artiste planétaire qu’il a gagné à force de travail et d’abnégation. Cette dimension mondiale devait l’obliger à bien réfléchir avant d’adopter telle ou telle attitude. Car, il faut quand même s’accorder à reconnaitre que le roi du « mbalakh », initiateur du bal de Bercy, n’a pas montré le bon exemple à la jeunesse africaine qui a beaucoup d’estime pour lui. Youssou Ndour pouvait par exemple chanter « Demb » ou un morceau dans lequel il est question de l’Afrique. Ce n’est pas ce qui manque dans son répertoire.
Dans une autre mesure, le comité d’organisation est largement responsable en lui laissant la prérogative de jeter avec mépris son « Salagne salagne » à la face des honorables invités parmi lesquels la jeunesse était largement représentée. Ismaëla Lô s’est quand même débrouillé, tant bien que mal, même si son tube date de plus d’une vingtaine d’années. Au moins, il est resté dans le cadre en chantant l’Afrique, en proposant à tous l’alternative d’une Afrique unie. Son discours même s’il ne date pas de cette décennie peut être rangé dans la catégorie des discours panafricanistes.
C’est ça le débat africain au 3e millénaire. Qu’est-ce-que les africains ont à faire en ces temps qui courent avec une incitation à la réjouissance, au comportement « banania » ? C’est le terrain sur lequel le chef de file de « Fekke ma ci boole » semple inviter la jeunesse. Soit il n’a pas compris l’enjeu du festival mondial des arts nègres et le lien qu’il y a avec sa personnalité d’artiste planétaire, soit il est tout simplement « aveugle » et « sourd » du point de vue intellectuel. En tout cas, il a brillé ce jour là par son impertinence artistique.
Source:Sudonline

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