Magazine Politique
2012 sera une campagne de tempéraments et manifestement Ségolène Royal ne manque pas de caractère comme elle vient de le prouver sur le terrain encore aujourd'hui.
La candidate à la primaire socialiste fait la course sur le terrain et à son rythme.
Ce faisant, elle montre, une fois de plus, toutes ses qualités dans une campagne électorale parce qu'elle impulse le bon timing.
Il y a actuellement trois France :
- la France qui a peur,
- la France qui a mal,
- la France qui ne sait plus.
La France qui a peur c'est grossièrement le collège des plus de 55 ans et le socle de l'électorat de l'UMP. Cette France n'a pas nécessairement mal mais elle a peur d'avoir mal demain. C'est ce réflexe qui explique des votes notamment dans des secteurs ruraux qui subissent si peu la violence.
La France qui a mal c'est la France des 35 à 55 ans sur le segment des catégories d'âges. C'est la France des employés, des classes moyennes qui se heurtent à la crise sur toutes ses facettes : chômage, logement, pouvoir d'achat ...
La France qui ne sait plus c'est la France des 18 à 35 ans. Ils ont vu de désillusions et ne croient plus à grand chose. La vie publique vaut-elle encore la participation quand on voit les lendemains ?
Ségolène Royal s'adresse aux deux dernières catégories. Il faut du temps pour les convaincre. Faire campagne aujourd'hui c'est faire bouger les lignes car l'offre est encore faible. Elle a adopté le bon timing et le bon terrain : la base.
Les chiffres devraient bientôt bouger.