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Dominique de Villepin et le temps de crise

Publié le 15 décembre 2010 par Exprimeo
La crise est partout. Elle a tout envahi. 2012 n'échappera pas à la contagion. Ce contexte de crise ne peut qu'impacter les prétendants. L'un d'entre eux à un profil qui semble mieux résister à cet environnement très particulier : Dominique de Villepin. La période actuelle semble être celle de la multiplication accélérée des crises. La notion de crise est familière à la nature humaine. Tout notre fonctionnement collectif vise à prévenir les crises, à les circonscrire, à les maîtriser, à les surmonter. Ce sont des périodes où l'ordinaire cède le pas à l'exceptionnel. Depuis quelques décennies, le cycle des crises semble s'être considérablement raccourci. Mais aujourd'hui, dans tous les domaines, il y a en effet une situation désormais quasi-permanente de crises. Pour ne citer que les dernières et les plus importantes : - En matière d'environnement : - 2010 : British Petroleum et l'accident du forage dans le golfe du Mexique, - 2010 : l'échec de Copenhague et le sentiment que la Communauté internationale est incapable de s'attaquer aux racines du réchauffement climatique, … - En matière d'économie : - 2010 : crise des dettes dites souveraines, - 2009 : crise des établissements bancaires, - Depuis 2008 : crises ponctuelles de licenciements dits "boursiers" c'est-à-dire de groupes avec des résultats bénéficiaires mais qui procèdent à des licenciements de personnels. Cette notion a été très vulgarisée en France en septembre 1999 quand le groupe Michelin a cassé son image "paternaliste et protectrice" en procédant à une vague de licenciements. - 2010 : à côté de crises mettant en cause des segments de marchés figurent des crises ponctuelles à l'exemple de la toute récente sur les fichiers d'Acadomia. Cette liste pourrait s'allonger à des domaines de santé (depuis la grippe A jusqu'aux défaillances d'établissements hospitaliers). Elle pourrait aussi concerner l'impact des grèves récurrentes de certains organismes comme Air France, la RATP ou la SNCF. En 2012, la présidentielle désignera d'abord un Président contre les crises. C'est une logique toute particulière. L'opinion ne veut pas de solutions complexes à des problèmes pourtant ... complexes. Elle achète de la confiance donc de la simplicité. L'opinion veut de la justice plus que jamais. Elle attend donc des "fessées" sur des élites qui ont failli à ses yeux : politique, bancaire, économique ... Le succès de nombreux leaders en temps de crise tient à leur tempérament de "directeurs d'école" qui, avec pégagogie, administrent des "fessées" à des symboles qui sont les "garnements intolérables" aux yeux de l'opinion. L'opinion veut de la rigueur par l'exemple préalable : ne plus promettre mais faire. Elle ne passera à l'étape de sa propre rigueur acceptée que si ses représentants lui montrent préalablement le chemin. Sous ce dernier volet, malheur à la dépense électorale en 2012. La campagne spartiate sera la plus efficace. Tout ce contexte pèse positivement sur une candidature de Dominique de Villepin qui est probablement à ce jour le présidentiable perçu comme le plus loyal par l'opinion en raison de la constance de ses analyses comme de ses propositions qui visent à réconcilier.

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