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Le trou de la couche d’ozone

Publié le 17 décembre 2010 par Bonard

23 ans après la signature du protocole de Montréal, la couche d’ozone, qui nous protège des UV, s’est à peu près stabilisée.

À cette haute altitude, la couche d’ozone a pour effet d’absorber la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet, qui se trouve être dangereux pour les organismes vivants.

On distingue, suivant le lieu et non la composition :

  • le « bon ozone » présent dans la couche stratosphérique (objet de cet article), bon car il nous protège des rayons UV-C (ultraviolet) ;
  • le « mauvais ozone » présent dès la couche basse de l’atmosphère (troposphère : du sol jusqu’à environ 20 km d’altitude), « mauvais » car c’est celui que nous respirons et qui présente selon sa concentration une certaine toxicité (voir Normes de qualité de l’air).

En l’absence de cette couche d’ozone, la vie n’aurait été possible que dans les océans, à une profondeur suffisante de la surface des eaux (les UV ne pénétrant qu’en surface).

il ne s’agit pas d’un trou mais d'un appauvrissement plus ou moins prononcé de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique et qui limite d'autant son efficacité. © Nasa (Ozone Hole Watch) & Michael Carlowicz
Le trou dans la couche d’ozone est une image. À proprement parler, il ne s’agit pas d’un trou mais d’un appauvrissement plus ou moins prononcé de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique et qui limite d’autant son efficacité.

Mais chaque année, un important « trou» se reforme en Antarctique à partir du mois d’août. Cet amincissement devrait atteindre son maximum annuel ces jours-ci, si ce n’est pas déjà fait.

Dans quelques semaines, les scientifiques seront en mesure de déterminer avec précision dans quelle proportion la couche d’ozone s’est appauvrie. Les premières mesures laissent à penser que la taille et la profondeur du trou seront légèrement inférieures à la moyenne des trente dernières années, probablement en raison de températures plus chaudes dans la stratosphère, dues au changement climatique. De légers changements météorologies pourraient encore changer la donne et affecter le taux de destruction de l’ozone, et par conséquence agrandir le trou.

Cet appauvrissement de l’ozone est la conséquence de l’apport de CFC et d’autres gaz à base de chlore et de brome qui interagissent avec d’autres phénomènes naturels. Concentré dans la basse stratosphère (située entre environ 8 et 50 kilomètres d’altitude), le rôle de la couche d’ozone pour la vie terrestre est fondamental. En effet, la couche d’ozone bloque la lumière ultraviolette (en l’absorbant), qui endommage l’ADN des plantes, des animaux et des humains, et provoque des cancers de la peau chez l’homme.

Le protocole de Montréal ou un exemple réussi d’une coopération entre scientifiques et industriels

Le trou de la couche d’ozone

Lancement d'un ballon sonde pour des mesures dans la couche d'ozone.

Signé le 16 septembre 1987 par les représentants de 24 pays et ratifié par 191 pays, le protocole de Montréal a permis de diminuer de façon considérable la production des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Celle-ci est passée de 1,8 million de tonnes en 1987 à 83.000 tonnes à la fin de 2005. 23 ans après sa signature, les scientifiques affirment que le trou a cessé de s’agrandir.

Il n’a toutefois pas commencé à se refermer. On prévoit que la couche d’ozone redeviendrait aussi dense qu’avant les années 1980 à une date située entre 2050 et 2075. Le comité d’évaluation scientifique de l’ozone du programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), qui surveille l’efficacité du protocole de Montréal, devrait publier son dernier examen de l’état de la couche d’ozone dans le monde d’ici la fin de l’année 2010, quatre ans après la dernière évaluation.


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