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L’obesite relative des particules

Publié le 17 décembre 2010 par Jeanjacques


C’est une longue histoire dont nous ne possédons pas tous les détails, mais l’hypothèse de la contraction des longueurs semble avoir été introduite pour la première fois par Fitzgerald vers 1892 et qui est reprise par Lorentz. Cette contraction doit résulter de forces spécifiques analogues à celles qui s’exercent sur un corps rigide mobile dans un fluide et pouvant être due à leur mouvement à travers l’éther. Lorenz suppose que les dimensions des corps sont liées aux intervalles moléculaires qui le mouvement vient modifier.

C’est ici qu’intervient la théorie de l’électron susceptible de se déformer dans le sens du mouvement. Sa quantité de mouvement d’origine électromagnétique est dépendante des champs microscopiques contenus dans tout le volume de la particule. Si l’électron en mouvement se contracte dans le rapport : √1-(v²/c²) on constate aisément que sa quantité de mouvement P =mv peut être définie en fonction d’une masse : m = mo/√1-(v²/c²). Cette équation signifie que la masse en mouvement mo voit sa masse augmentée selon un coefficient ∆ dépendant de sa vitesse relativement à celle de la lumière.
Or dés 1901 les expériences de Kaufman mesurant la déviation des électrons permettaient de déterminer la valeur de leur masse en mouvement et on vérifia que celle-ci variait effectivement selon les prévisions de Lorentz. Einstein devait reprendre cette idée en l’intégrant à sa vaste synthèse relativiste. Jusque là tout va bien et nous semble normal..sauf qu’une léger glissement s’est opéré subrepticement dans les raisonnements.
Au départ, il y a l’idée de la contraction des longueurs puisque le mouvement n’est pas neutre, qu’il produit des effets sur un corps. L’électron en conséquence voit sa forme se modifier PUIS son volume. Et c’est là que s’opère le glissement : en conséquence sa masse doit augmenter. Un corps qui se contracte devient plus lourd, voilà le paradoxe inadmissible sur lequel repose la théorie initiale de l’augmentation de la masse proportionnelle au mouvement.
Mais hasard théorique bienheureux comme la physique en a connu plusieurs, c’est ici que la théorie rejoint l’expérience puisque cela est effectivement constaté par Kaufman. Avec la relativité et ses subtilités byzantines, l’affaire est entendue et le poisson définitivement noyé : la déviation des électrons dans un champ magnétique est effectivement liée à l’augmentation de la masse mais relativement à la position d’un observateur. Si deux observateurs en mouvement identique grossissent simultanément, il est impossible d’observer une différence de poids, ce qui est rassurant pour les personnes ayant tendance à l’obésité.
La notion esteinienne de masse relative est alors d’une rare malice et plus d’un s’est fait prendre dans ses rets qui tentaient de la critiquer. Elle joue sur les deux aspects du réel et de la mathématique car cette élévation de masse ne constitue pas un phénomène physique réel tel que de l’adjonction de matière puisse en être la cause. La cause en est dans la position de l’observateur : l’un voit, l’autre ne voit pas. Les faits physiques n’ont pas de réalité objective mais sont construits par l’observateur, la mesure, conception dont la physique quantique devait faire un abondant usage.
Toujours est-il qu’une particule est ralentie à mesure qu’elle accélère et qu’elle tend à se rapprocher de la vitesse limite C. A cette occasion, elle émet réellement du rayonnement qui peut être détectable par n’importe quel observateur. Si la masse au repos n’augmente pas réellement comme le conçoit à juste titre la relativité, ALORS il faut trouver une cause EXTERIEURE à cette résistance au mouvement.


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