Jacqueline de Romilly n'est plus

J'ai appris la nouvelle aux infos de 13 heures de ce dimanche : Jacqueline de Romilly vient de décéder à l'âge de 97 ans. Cette grande dame fut la première femme à entrer au collège de France et la seconde à l'Académie française, après Marguerite Yourcenar. Cette enseignante a consacré sa vie à l'étude de la Grèce antique, qu'il s'agisse de son théâtre ou de ses tragédies, ou de la naissance de la démocratie en Grèce il y a environ 2.500 ans. Elle avait écrit des ouvrages au titre évocateur comme Thucydide et l'impérialisme athénien ou encore Problèmes de la démocratie grecque. Etudiant en histoire, il y a 20 ans, la lecture de ses livres était un passage obligé pour la deuxième année de DEUG.
Je ne la connaissais pas, je ne l'ai jamais rencontré, mais je me suis aperçu qu'à travers l'étude de la société grecque elle poursuivait les mêmes idéaux que moi : la liberté de pensée et son droit à s'exprimer. Ce combat est né il y a 25 siècles sur les bords de la Méditerranée orientale, et il est encore d'actualité aujourd'hui. C'est pour cela qu'il ne faut pas vous étonner de mes posts parfois iconoclaste. Jouer le petit soldat d'un quelconque parti politique, dont le rôle se limiterait à payer sa cotisation et à distribuer des tracts, ce n'est pas pour moi. Ce ne devrait d'ailleurs être pour aucun d'entre vous.
"Je pense, donc je suis", vous connaissez tous cette célèbre pensée de Pascal. Mais vous, êtes-vous ? Quel effort intellectuel êtes-vous prêts à mener pour assurer des lendemains qui chantent à notre société, quels combats idéologiques êtes-vous prêts à mener pour un avenir radieux ?
Cette dame, elle, n'avait pas hésité. Elle savait en effet qu'elle avait raison tous ceux qui, à Athènes et dans les autres cités grecques antiques, s'étaient battus pour la naissance de la démocratie.