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Moi Dr X, médecin prostitué pour 40 €

Publié le 19 décembre 2010 par Carlanoirci

La médecine est une putain, son maquereau… c’est le contribuable

Les contrôles médicaux, ces contre-visites commanditées par l’employeur pour vérifier le bien fondé des arrêts de travail du salarié sont en progression constante et les officines qui en ont fait un fonds de commerce rentable fleurissent.

« Les contrôles médicaux, ça se fait beaucoup plus dans le public que dans le privé. Pour une fois, nous n’avons pas calqué notre pratique sur celle du monde de l’entreprise. » Or le public, c’est l’hôpital et le contribuable qui engraisse des entreprises privées alors même que la loi établit des modalités de contrôle publiques. Le médecin vérificateur perçoit 40 € des 95€ versés à des sociétés comme Mediverif qui assurent dans leur publicité qu’ils vont faire diminuer les arrêts maladie de 30%. Le vérificateur, contrairement au médecin, effectue une visite éclair, ne formule aucun diagnostic, ne prend pas la peine ni le temps d’écouter le patient, puisqu’il est mandaté pour contrôler, ce qui en fait un job très très rentable dont l’exercice n’a que peu de rapport avec le serment d’hypocrite prété par le carabin. Tout bénéf !

Moi Dr X, médecin prostitué pour 40 €

Extraits choisis

Une émission de France Inter a suivi un de ces charlatans vérificateurs dans ses oeuvres : aucun des arrêts maladie n’a été justifié par le bon docteur Hernot. Les extraits valent leur pesant d’or.

C’est pour un contrôle médical ! (1/2) ou C’est pour un contrôle médical ! (2/2)

Quelques pistes pour contrer les médicastres

Tout d’abord, il faut éviter de faire rentrer l’examinateur chez soi. Le recevoir sur le pallier ou dans le garage, voir l’ascenseur le remet à sa véritable place, puisqu’il ne s’agit pas de consulter mais de sanctionner. Il faut garder à l’esprit que toutes ces sociétés jouent sur la « peur du gendarme », le « côté répressif » de l’affaire. Si le charlatan vérificateur décide que l’arrêt n’est pas justifié, il est possible de consulter un nouveau médecin pour casser cet avis…ce qui coûte toujours plus cher au contribuable. « Aux termes du décret du 24 août 2010, le salarié dispose d’un délai de 10 jours francs à compter de la notification de la décision de suspension des indemnités journalières pour demander à la caisse de sécurité sociale dont il relève un examen de sa situation par le médecin-conseil. Le médecin-conseil doit alors se prononcer dans le délai de 4 jours francs à compter de la saisine du salarié. »

Demain, ce sera vachement mieux

Demain, le créneau sera encore plus rentable puisqu’on parle de délocaliser ces OS de la visite médicale dans des centres d’appels ayurvédiques (en Inde). La vérification se déroulera par téléphone, pendant les horaires de visite, et une check list  saura débusquer les fraudeurs. Le ministère de la Santé étudie d’ailleurs la possibilité de rendre obligatoire l’intromission d’un mouchard RFID dans les organismes des salariés en arrêt maladie, afin que les signes vitaux de ce dernier soient communiqués en temps réel à la société RobotVerif, dont l’introduction en bourse est prévue prochainement.


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