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Le serpent se mord la queue

Publié le 20 décembre 2010 par Lecriducontribuable
Jean-Claude Trichet

Pour « sauver » les pays de l’Union européenne au bord de la faillite, il y a ce fonds de soutien abondé par les pays membres que nous avons déjà évoqué. Mais il y a aussi la BCE (Banque centrale européenne), dirigée par Jean-Claude Trichet, qui rachète massivement les titres de dettes souscrits auprès du marché financier par la Grèce, le Portugal, l’Irlande… en attendant l’Espagne. Or, sachant que, contrairement à l’optimisme officiel, les choses ne vont pas s’arranger dans la Zone euro, cet organisme a décidé d’augmenter son capital pour faire face aux inévitables déconvenues futures. Elle va même le doubler en le faisant passer de 5,76 à 10,76 milliards d’euros. Qui va payer ? Vous l’avez deviné : ses actionnaires qui sont les pays de l’Union. La France, le plus gros actionnaire avec l’Allemagne, doublera elle aussi sa  participation, passant de 819 millions d’euros à 1,53 milliard d’euros, qu’elle réglera en trois parts égales, en 2010 – donc maintenant –, en 2011 et en 2012. Bien entendu, nous n’avons pas le moindre euro en caisse pour honorer cet engagement. Qu’importe ! nous emprunterons encore. Il en ira de même pour les autres pays déjà surendettés. Si la France, à son tour, était menacée de faillite – ce qu’on ne saurait exclure – la BCE, comme elle le fait présentement pour la Grèce ou l’Irlande, lui rachèterait ses titres de dettes grâce, en partie, à… l’argent qu’elle a versé elle-même à la BCE à cette fin. Ce serpent de la dette qui se mord la queue serait assez comique, s’il n’en allait pas de l’avenir de notre pays croulant sous les déficits.

Billet du Bulletin d’André Noël de la semaine du 20 au 27 décembre.

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