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J'ai même pas une pauvre idée de titre, ça craint.

Par Gaby
J'ai même pas une pauvre idée de titre, ça craint.Ólöf Arnalds (feat. Bjork) - Surrender

Il existe visiblement un moment dans l'existence où l'on se remet en question, où on se demande qu'est-ce qu'on a fait de sa vie, où on regarde vers le passé et on se dit "ouai, bof ...". Généralement, ça arrive vers 40-50 ans (la fameuse crise de la quarantaine). Comme quand Tom Scavo décide de monter un groupe de rock avec ses voisins masculins de Wisteria Lane.
Ces derniers temps, j'ai l'impression de vivre une période similaire. Une sorte de crise de la 25aine, à mi-chemin entre la crise de la quarantaine et la crise d'adolescence que je n'ai pas eu. Ça se présente différemment de la crise la quarantaine, où l'on est surtout touché par le départ de ses éventuels enfants et le décès éventuel de ses parents, et où l'on pense acheter une Porsche comme Bob Harris ou un camping-car comme mon père (et Tom Scavo).
Personnellement je n'ai pas envie de nouvelle voiture (j'ai même envie de vendre la mienne), je rêve plutôt de devenir propriétaire d'un commerce. Être mon propre chef, avoir mon truc à moi, pouvoir dire dans 20 ou 30 ans "J'ai fait ça !". Ou au moins, j'ai essayé.
Un bar, un commerce, un restaurant (comme Tom Scavo)(décidément), un salon de thé, peu importe. J'ai surtout envie de faire quelque chose à ma manière, voir si ça peut marcher. Alors bien sûr, ça ne s'improvise pas et trois fois sur quatre ça foire. Mais ça serait tellement fort de pouvoir réaliser quelque chose comme ça, tellement personnel, tellement formateur, que ça vaut le coup de tester.
J'ai même pas une pauvre idée de titre, ça craint.Tom Scavo, la crise de la quarantaine personnifiée
Bon, ça reste un projet, une envie. Je pense pas avoir assez d'expérience dans le milieu pour me lancer comme ça, et puis il faut un certain courage pour risquer de s'endetter sur une vie. Malgré tout je continue à y réfléchir, à imaginer ce que serait mon bar quand je vois un bail à céder, à lister les bonnes idées et les mauvaises dans les établissements que je fréquente. Ça me permet au moins de rêver, et c'est déjà pas mal.
Demain, je pars en Bretagne pour fêter l'anniversaire d'un cousin et Nowel en famille. Je vais devoir répondre mille fois à la fameuse question que tous ceux qui ont été chômeurs connaissent : "Alors, t'en es où ?". Parfois j'ai envie de leur dire que je vais monter mon bar à Stockholm, où joueront des groupes locaux, où on pourra manger des pâtisseries françaises et organiser des événements associatifs. Ça serait une façon gentille de leur dire d'aller se faire foutre.

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