Une nouvelle attaque contre les étudiant-e-s étranger-e-s

Courriel FSE.

Selon l’idée défendue d’« immigration choisie », un véritable système de sélection et de surveillance des étudiant-e-s a été mis en place depuis 2006 avec la création des Centres pour les Études en France (CEF) ou Campus France. Néanmoins, le ministre de l’intérieur, maintenant chargé de l’immigration, Brice Hortefeux vient de déclarer que les universités françaises (après avoir été ciblées comme la cause du chômage) laisseraient entrer trop d’étudiant-e-s étrangers, ouvrant trop grandes les portes de notre « eldorado économique ». Les « migrants économiques » passeraient selon lui par la voie universitaire pour venir non pas étudier mais travailler.

Après la campagne de stigmatisation des Roms cet été, ce sont les étudiant-e-s étranger-e-s qui sont maintenant visé-e-s par Hortefeux, comme étant des fraudeurs/euses, utilisant les visas étudiants pour rester en France comme travailleurs/euses et ainsi « voler » le travail des Français-es et « profiter » des acquis sociaux.

Remettant, une fois de plus, la question de l’immigration au centre du débat politique, le gouvernement au service du patronat veut toujours plus pointer du doigt les étranger-e-s comme les boucs émissaires responsables de la crise économique, alors que le système capitaliste s’appuie sur la main d’œuvre des sans papier pour dégager plus de profit (travailleurs/euses sans droit, expulsables, corvéables à merci…).

Globalement, nous constatons tous les jours une dégradation croissante des conditions de vie des étudiant-e-s des classes populaires et particulièrement des étudiant-e-s étranger-e-s. La politique de criminalisation des étranger-e-s menée par l’État et le patronat, la mise en place du système Campusfrance, les limites posées à l’accès au logement et aux aides sociales, l’intrusion de la préfecture dans les décisions pédagogiques, l’ensemble des mesures de sélection mises en place, participant à l’installation d’un climat xénophobe et nationaliste, s’opposent à la réalisation d’un parcours d’études dans de bonnes conditions.

La FSE appelle l’ensemble des étudiant-e-s à s’organiser et à se mobiliser massivement contre la nouvelle réforme du CESEDA, qui constitue un nouveau pas vers la criminalisation et la précarisation des étranger-e-s. La FSE poursuit son combat pour :

-  L’égalité des droits entre étudiant-e-s français-es et étranger-e-s !
-  L’abandon de la sélection par les préfectures, Campusfrance et les consulats !
-  L’arrêt du contrôle des titres de séjour pour l’inscription à l’université !
-  Qu’une carte étudiante donne droit à une carte de séjour
-  L’arrêt de la politique de préférence nationale des CROUS.
-  L’arrêt du harcèlement policier aux abords des Universités comme ailleurs !
-  La liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.

Régularisation de tous et toutes les sans-papiers
La solidarité est notre arme
Seule la lutte paie !

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Fédération Syndicale Etudiante :

http://www.luttes-etudiantes.com/