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Entretien avec Flore Mouren, créatrice de Eple & Melk

Publié le 21 décembre 2010 par Littlestylebox
Vous n'avez pas encore fini vos cadeaux ? Pas de panique... Je vous invite à la découverte de la jolie marque Eple & Melk. Dans sa boutique de la rue Charlot, Flore Mouren vous invite à découvrir ses collections de prêt à porter créateur, mais aussi une sélection de chaussures, de bijoux et de petits accessoires, le tout Made in France et à des prix très raisonnables. Vous n'êtes pas sur Paris, vous pouvez toujours acheter sur son eshop. Merci qui ?
Entretien avec Flore Mouren, créatrice de Eple & MelkPeux tu nous parler du parcours de ta marque ?
J’ai créé la marque en juin 2006, cela fait bientôt 5 ans. La boutique existe depuis un peu plus d’un an. Je pensais un jour avoir peut être la chance d’avoir une boutique sur Paris, mais je ne pensais pas que ce serait aussi tôt. J’ai eu un énorme coup de bol. A l’époque je travaillais chez moi et je cherchais un showroom. Je suis tombé sur une annonce rue Charlot et j’ai eu un coup de coeur.
D’où vient le nom Eple&Melk; ?
Je voulais créer un univers autour de la marque. Je cherchais un fil conducteur. En réfléchissant à tout ce que je créais, je me suis rendu compte que je travaillais dans un style très scandinave, toujours avec des coupes très structurées, des blocs de couleur… Je me suis dit finalement à long terme que c’était ce vers quoi je voulais inscrire la marque. Je ne suis pas girly, froufrou… J’écoutais beaucoup à l’époque Royksopp et un de leurs titres était Eple. J’ai rajouté le Melk qui veut dire lait. Je trouvais que cela sonne bien.
Pourtant avec ta blonditude, on pourrait te prendre pour une fille du Nord ?
Et non, je suis de Marseille… mais j’ai des ancêtres qui viennent du Nord de l’Europe, ça fait illusion.
Qu’est ce que la boutique change pour toi ?
Avant, je ne faisais que du wholesale, c’est une façon intéressante de se développer mais quand on a la boutique, c’est une toute autre façon de penser. Je prends de plus en plus de plaisir à développer ce côté. Maintenant quand je développe une collection, j’imagine comment cela va être dans la boutique. Aussi, tu es en contact direct avec la cliente. Je vois ce que les clientes aiment, ce qu’elles aiment moins. C’est très intéressant.
Est-ce que cela surprend les clientes d’avoir la créatrice en face d’elles ?
Les clientes aiment beaucoup. Au départ, elles ne s’en doutent pas forcément, puis quand elles voient que je leur parle très concrètement des pièces, elles le devinent et on en vient à beaucoup parler. Beaucoup de clientes sont très curieuses… Il n’y a pas énormément de boutiques atelier dans Paris. Elles voient qu’on reçoit du tissu, elles veulent toucher, elles demandant à quoi ça va servir.
Tu fais tout dans la boutique ?
C’est mon outil principal de travail. On a une machine à coudre ici et cela peut arriver qu’on monte une pièce sur place. J’ai une formation de stylisme modélisme couture, mais j’ai trop de travail pour faire le modélisme moi-même.

Eple & Melk


Tu continues à faire les salons ?
J’ai fait les salons pendant 3 saisons, on est un peu perdu à côté grands créateurs. Maintenant, je reçois les clients à la boutique directement. Aujourd’hui, les acheteurs sont très frileux, c’est plus facile de vendre les produits lorsqu’ils sont mis en situation. Et ça les rassure lorsqu’ils voient ma boutique.
Est-ce que c’est facile de se développer en tant que petit créateur ?
Venant de Marseille, je trouve qu’à Paris, on s’intéresse facilement à nous, les gens sont assez ouverts. Lorsqu’on dit qu’on est jeune créateur, on a tout de suite des regards positifs, ce qui n’est pas du tout le cas à Marseille. Je ne crois pas que j’y serai allé aussi vite.
De quoi es tu la plus fière ?
La fierté c’est d’avoir monté ma boutique toute seule, sans aide extérieure. Cela apporte tellement à la marque !
Si tu avais su, qu’est ce que tu aurais fait différemment ?
Plein de choses… J’ai tout appris sur le tas, c’est l’apprentissage par l’erreur. Par exemple, quand on commence, on a envie de produire tout ce qu’on a fait. Du coup, lorsqu’on n’a pas assez de commandes, on a tendance à augmenter les quantités, alors que le plus sage serait peut être d’évaluer la perte potentielle et parfois d’annuler. Des fois, ce sont de simples bêtises de trésorerie. On peut se retrouver dans des situations très compliquées pour pas grand-chose.
C’est un peu comme si tu essayais de faire un créneau sur un espace trop petit. On se dit que cela va passer et on finit par arracher le rétroviseur….
Tant que c’est le rétroviseur ça va…
Une fois que tu t’es bien pris les coups, tu te dis qu’effectivement cela ne passe pas et tu continues autrement.

Eple & Melk


Est-ce qu’il y a des créateurs dont tu t’inspires ?
Je ne m’inspire pas vraiment de créateurs, je fais ce que j’ai envie de faire. Je regarde ce qui passe, ce que j’aime bien... A force d’être dans les vêtements, il y a des moments où j’ai même plus le courage de regarder ce que font les autres.
Je suis plus inspiré par des univers, des personnages, des héroïnes. Cette saison, il y a un thème autour de Jeanne d’Arc, de Robin des Bois, Louise Brooks. Après je me réfère plus à l’histoire de la mode, j’ai une licence d’Arts Plastiques, je vais plus piocher la dedans pour m’inspirer. En même temps, je suis aussi influencée sans que je le veuille. Des fois je fais un modèle et puis je vois qu’il y a des trucs qui ressemblent chez les autres… tu peux chopper des trucs comme ça sans vouloir.
Tu parlais de Royksopp, qu’est ce que tu as sur ta playlist ?
J’écoute beaucoup le dernier de Royksopp, Lilly Wood and the Pricks, le dernier de The Ting Tings ou Goldfrapp. Ma toute première collection était justement autour du personnage d’Alison Goldfrapp. Cela peut être aussi de l’électro comme Cassius ou Trentemøller. Typiquement, c’est le genre de choses que j’aime bien.
Tes adresses sur Paris ?
Pour manger, j’aime beaucoup chez Prune (36 rue Beaurepaire, Paris 10e) ou dans le quartier le Café Rouge (32 rue de Picardie, Paris 3e). Par contre, je n’ai pas beaucoup le temps d’aller en boutique. Je m’habille beaucoup avec les vêtements de ma marque. Si j’ai besoin de faire du shopping online, je vais chez Modetrotters qui a une chouette sélection.
Merci Flore !!!

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Boutique Eple & Melk
45 rue Charlot, Paris 3e
Plus d'info: www.epleandmelk.com
Eshop: eplemelk.bigcartel.com


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